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Aviron Bayonnais : "L'erreur serait de planifier quoi que ce soit" sur les quatre derniers matchs avertit Grégory Patat

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Le manager de l'Aviron Bayonnais, Grégory Patat, évoque le choc contre le Racing 92 de ce samedi 11 mai, mais aussi le groupe de joueurs qui s'entraine presque au complet et la course au maintien engagée en Top 14, à quatre journées de la fin.

Grégory Patat devant ses avants Grégory Patat devant ses avants
Grégory Patat devant ses avants © Radio France - Stéphane Garcia

Après Mylène Farmer, pourquoi pas Taylor Swift ? Le 31 mai 2019, Grégory Patat alors entraineur de La Rochelle, avait réussi à profiter d'une délocalisation du Racing 92 hors de sa U Arena pour aller s'impose en barrage de Top 14. Quatre ans plus tard, le désormais manager de l'Aviron Bayonnais s'apprête à défier cette même équipe du Racing dans un nouveau match délocalisé, cette fois-ci à Auxerre, ce samedi 11 mai (17 heures).

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Avec un déplacement chez le Racing, puis deux réceptions contre des équipes de milieu de tableau et un déplacement chez la lanterne rouge, le calendrier semble favorable. Est-ce un piège ?

Grégory Patat : Il faut se concentrer sur notre performance. Le calendrier, on le connaît tous. Chacun sait qu'on a deux réceptions, on va chez la lanterne rouge... Plus tôt, on s'éloignera de cette 13ᵉ place et mieux ce sera. Ce qu'on veut aujourd'hui, c'est retrouver du plaisir, de l'intensité, des connexions entre nous. On a essayé de modifier un peu les formats d'entraînement pour pouvoir amener de la nouveauté auprès des joueurs, parce qu'on est sur une fin de saison et ça se joue sur des détails, sur de l'énergie. Au-delà du calendrier proprement dit, c'est nous qui allons décider de nos contenus et de notre performance.

Avec un groupe de joueurs quasiment au complet désormais, on imagine que c'est plus simple ?

C'est très bien, cette émulation. Les blessés de longue durée amènent leur énergie. Certains sont là tous les week-ends et ils sont rentrés dans une routine normale de fin de saison. Dans cette saison, j'avais dit que beaucoup de choses allaient se jouer à la fin. Les blessés, dans ce cas-là, vont nous apporter cette énergie. Les blessés de longue durée amènent leur énergie. Certains sont là tous les week-ends et ils sont rentrés dans une routine normale de fin de saison. Aujourd'hui, on n'en a que trois blessés référencés : Pascal Cotet, Pieter Scholtz et Gaëtan Germain. Tous les autres sont en reprise. Même Yohan (Orabé, ndlr) risque de rejouer ce week-end avec les Espoirs. C'est donc plutôt positif parce que si ces spirales négatives ne sont jamais faciles à aborder et à inverser. Il faut prendre en compte cette notion d'urgence, mais il faut prendre aussi en compte que notre saison a quand même été assez positive. On ne va pas tout remettre en question maintenant.

Votre seul concurrent est Montpellier, ou vous êtes à la lutte avec Lyon et Clermont également ?

L'objectif, c'est ne pas être 13ᵉ à la fin, mais tout en ambitionnant d'être le plus haut possible. Aujourd'hui, on connaît notre calendrier. L'erreur serait de planifier un programme par rapport aux matchs qui viennent. J'ai une stratégie managériale sur ces rencontres, et notamment au Racing, pour créer de l'émulation à destination de la suite. Mais chaque point va compter et il faut en profiter si on a l'opportunité de ramener des points. On ne va pas s'en priver parce que le but, ça reste d'avoir un capital point suffisant. Avec l'ambition aussi de performer tout le temps et de finir le plus haut possible. Clermont et Lyon sont aujourd'hui éloignés par rapport à Montpellier. Ils ont huit points, deux victoires, sur quatre matches. Nous, on est dans une situation un peu moins confortable. D'où l'importance de ce match au Stade Français qui aurait pu briser cette dynamique négative. Mais on va regarder devant. Si les équipes sont en bas de classement, elles ne vont pas sortir un quatre sur quatre aujourd'hui. Malheureusement, c'est la réalité du championnat. Maintenant, on a cinq points, voire six au bénéfice du goal-average particulier. Mais l'erreur, ce serait d'attendre et de regarder les résultats de Montpellier. Faisons le job, allons chercher un maximum de points en faisant des bonnes performances et il n'y a pas de raison. À la 21ᵉ journée, on était 10ᵉ. Tout se passe bien. Même si je sais qu'il peut y avoir des scénarios improbables, des remontadas ou des équipes qui peuvent s'écrouler. Mais, il faut qu'on reste concentrés sur notre performance.

Racing - Aviron Bayonnais, à vivre en intégralité sur FBPB
Racing - Aviron Bayonnais, à vivre en intégralité sur FBPB © Radio France - Stéphane Garcia

Match de reprise, à domicile, pour le Racing qui, qui plus est, reçoit dans un match délocalisé à l'Abbé-Deschamps et pas dans sa Paris La Défense Arena, sur la fameuse pelouse synthétique. Cela peut-il équilibrer le rapport de force ?

Ça peut ! Les repères vont être communs pour les deux équipes. Ils vont découvrir le stade comme nous, peut-être qu'ils feront une mise en place vendredi, mais c'est vrai qu'à l'Arena, ils ont certaines habitudes. J'ai un match référence de barrage avec La Rochelle où on était allés à Colombes, avec ce fameux concert de Mylène Farmer à l'Arena. Ça nous avait souri. Malgré tout, ils ont suffisamment de sources de motivation. Il y a le retour de Josua Tuisova, Camille Chat revient jouer chez lui. Puis il y a l'enjeu comptable, cette équipe qui veut jouer a minima un barrage à domicile et le verrouiller le plus tôt possible pour peut-être lâcher un match et faire du frais avant la phase-finale. Ça, c'est un avantage considérable pour moi pour leur fin de saison. Mais tout dépendra de notre visage, ça dépendra de comment on est connectés, quel visage et à quelle intensité on va être capable de jouer. Sur cette année, on a souvent eu deux visages. À l'extérieur, Stade Français, énorme première mi-temps. Seconde mi-temps, insipide. Sur d'autres matchs, on est capable de maîtriser tout un scénario et prendre des points. On a senti une bonne énergie cette semaine. Ça n'a aucune valeur, mais gardons le cap. C'est surtout ça le mot d'ordre. On a encore la chance d'avoir toutes les cartes en main.

Avec deux victoires, le maintien sera acquis ?

Je pense, mais sincèrement, je ne calcule pas comme ça. On peut dire qu'on a six points avec Montpellier. Deux victoires, ça équivaut à huit points. Ça fait 14... ça voudrait dire trois victoires et deux bonus ou que des victoires. Mais on ne veut pas raisonner comme ça. On a été capable de ramener des points à l'extérieur chez des équipes improbables, et en même temps, en prendre 40 chez d'autres formations. Traçons notre chemin, écrivons notre fin d'histoire en Top 14.

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