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JO d'hiver 2030 dans les Alpes : "il y a une immense fierté pour tout le monde" se félicite Laurent Wauquiez

Le Comité international olympique a décidé de retenir uniquement la candidature des Alpes françaises pour l'organisation des JO d'hiver en 2030, annonce faite ce mercredi. Laurent Wauquiez, le président de la région AURA, qui a fait candidature commune avec la région PACA, s'en félicite.

Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, veut faire "les premiers Jeux Olympiques durables". Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, veut faire "les premiers Jeux Olympiques durables".
Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, veut faire "les premiers Jeux Olympiques durables". © Maxppp - Bertrand RIOTORD

Exit la Suède et la Suisse, les autres pays candidats. Le Comité international olympique (CIO) a confirmé, ce mercredi, que la candidature des Alpes françaises était la seule encore en lice, avant la désignation officielle en juillet prochain. Comme Salt Lake City, aux États Unis, hérite des Jeux Olympiques d'hiver de 2034, c'est donc fait à 99,9% pour la France et les Alpes du Nord et du Sud. Sur France Bleu, nous avons interrogé Laurent Wauquiez, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

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France Bleu - Vous avez porté avec Renaud Muselier, président de la région PACA, cette candidature des Alpes Française pour les JO d'hiver 2030. Certes, ce n'est pas officiel, mais les Alpes sont seules en lice. On imagine que c'est une satisfaction ?

Laurent Wauquiez - Ah oui ! Comme vous vous en doutez, il y a une immense fierté pour tout le monde. Quand on est partis, au début avec Renaud (Muselier, ndlr). Personne n'y croyait si on est honnête. Il y avait aussi un peu ce souvenir lourd de l'échec d'Annecy. Moi, j'étais convaincu qu'on avait le devoir de faire revenir la flamme olympique dans nos Alpes. On se disait c'est quand même l'esprit. On a aimé l'héritage d'Albertville 1992, on a le devoir de le faire revivre trente ans après.

D'avoir les JO en 2024 en France, ça a pesé dans la balance ?

Je ne pense pas vraiment, non. Si je suis très honnête, qu'est ce qui a joué ? D'abord, un esprit d'équipe : on était ensemble. La deuxième chose qui a pesé, c'est qu'on a eu un projet qui a été très professionnel, très rigoureux, quatre pôles. On a beaucoup travaillé avec nos athlètes. Et puis la troisième chose, c'est extrêmement important et on ne mesure pas, c'est l'héritage d'Albertville 1992. C'est que nous, ce qu'on a dit, c'est que les infrastructures, celle de 1992, on en a pris soin, elles sont encore là, on va les réutiliser et donc on va faire des choses durables, sans gaspillage et qui soient vraiment, je dirais, dans dans cet esprit d'une nouvelle page des Jeux Olympiques, respectueux de l'environnement. Pas de gaspillage d'argent public, bien installés dans nos vallées à taille humaine. Tout ce qu'on aime.

Justement, on parle d'un budget d'un milliard et demi d'euros pour cet événement sportif mondial. C'est tenable. Et si oui, qui va payer ? Est ce que ce sont les contribuables des Alpes ou pas ?

Ça, c'est important parce que quand on se dit, un milliard et demi d'euros, on se dit "wahoo, c'est énorme". D'abord, c'est évidemment beaucoup moins que les autres des candidatures précédentes qui étaient des candidatures très respectables. Mais la candidature chinoise, la candidature russe, c'était beaucoup, beaucoup plus cher. Donc l'objectif pour nous, c'est d'avoir des candidatures qui soient raisonnables. Et surtout, le point qui est très important à comprendre, c'est que sur ce budget, le Comité international olympique finance la majeure partie du budget. Ensuite on a les sponsors, on a les mécénats et on a aussi toute la billetterie. Donc l'objectif, c'est d'aller au maximum à un plan qui soit 100 % à l'équilibre. Après, ce qu'il faut voir aussi, c'est que ça va être une image de marque fabuleuse, c'est-à-dire que c'est les Alpes françaises ! Dans l'événement sportif le plus regardé au monde !

Aux opposants, "ne restez pas à ronchonner de votre côté !"

Laurent Wauquiez, il y a les détracteurs de ces J.O qui s'inquiètent des impacts sur l'environnement d'un tel événement. Qu'est ce que vous leur répondez ?

Mais je leur réponds "ne restez pas à ronchonner de votre côté et venez avec nous !" Travaillons ensemble, écrivons ensemble la montagne de demain.

Ce sont des questions légitimes, sur la ressource en eau, les transports. Comment va-t-on faire pour faire monter les athlètes, le public sur les lieux de compétition ?

Écoutez moi bien, c'est pas des questions légitimes, c'est des questions qui sont au cœur de notre compétition. L'objectif, c'est de faire les premiers Jeux olympiques durables. C'est de faire de notre montagne, la première montagne durable au monde. L'objectif, c'est d'accélérer tous ces défis. Par exemple, je veux qu'on puisse développer nos ascenseurs valléens pour qu'on fasse pas monter les voitures. Je veux qu'on puisse travailler sur du transport hydrogène pour qu'on puisse transporter les gens en transport collectif sans que ça pollue. Je veux qu'on puisse travailler sur des solutions innovantes. L'eau qui redescend des vallées, est ce qu'on peut la turbiner dans les canalisations pour qu'elle produise de l'électricité verte ? Je veux qu'on puisse avoir du matériel dans nos stations qui soit 100 % électrique ou 100 % hydrogène, aucune émission de CO2. Donc l'objectif, c'est pas de faire les Jeux olympiques d'hier. L'objectif, c'est d'écrire les Jeux olympiques de demain qui permettent de montrer qu'on peut avoir des événements, qu'on peut partager des émotions, qu'on peut se rassembler et qu'on peut le faire en respectant l'environnement.

Ça ne pourra pas se faire sans construction, car s'il y a des sites qui existent déjà, mais certains sont à moderniser. Et puis il y a toute la question des logements. On l'a vu notamment lors des Mondiaux de ski de Courchevel et Méribel. On avait tous les logements qui étaient pleins et certains saisonniers ne pouvaient même pas se loger sur place alors qu'ils y travaillaient.

D'abord, je vais vous dire quelque chose : en France, c'est bien qu'on soit positif et optimiste. Vous vous rendez compte de ce qu'on vient de faire ? On avait la Suisse face à nous, on avait la Suède face à nous, on avait les Américains face à nous. Tout le monde voulait nous damer le pion. En cinq mois, on a remporté les Jeux Olympiques ! C'est important aussi que de temps en temps soit positif et optimiste.

Pas de béton, ni de constructions folles

Mais il y a pas mal de défis...

Mais bien sûr ! Et on va tous les relever. Et par rapport à ce que vous dites, non, j'ai pas l'intention qu'on construise dans tous les sens parce que c'est pas l'esprit que je veux sur cette candidature. On s'appuie sur des pistes qui existent déjà, qui sont accréditées. On va pas avoir besoin d'en construire d'autres. Le tremplin, le combiné : on va combiner Courchevel et Méribel, on ne va pas faire autre chose. Le nordique, on s'appuie sur La Clusaz et Le Grand-Bornand . Je n'ai pas l'intention qu'on construise d'autres trucs. Donc nous, sur la candidature Auvergne-Rhône-Alpes, je suis très attaché à ce que ce ne soit pas du béton, à ce qu'on fasse pas des choses folles, mais à ce qu'on soit en positif. Et dans notre pays, il y a tellement de choses qui sont dures en ce moment, il y a tellement de raisons d'être pessimistes. C'est bien aussi qu'on partage les positifs !

Le Comité international olympique attend votre dossier, maintenant finalisé fin mars et on aura la décision à l'été prochain, au mois de juillet. C'est ça ?

Exactement. Et on a encore six mois pour travailler comme des fous et c'est ce qu'on va faire.

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