JO d'hiver 2030 : découvrez la candidature des Alpes françaises

Ramener les Jeux "à la maison". C'est le credo des régions Auvergne-Rhône-Alpes (AURA) et Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA) qui ont officiellement présenté, ce mardi après-midi, leur dossier de candidature pour organiser les futurs jeux olympiques et paralympiques d'hiver de 2030. Le dossier a été déposé dans l'après-midi, ce 7 novembre, auprès du CIO.

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Quatre pôles sont mis en avant dans ce projet, marqué par la promesse de Jeux "sobres", basés sur des sites à 95% existants. Dans les Alpes du Nord, il y aura un pôle en Haute-Savoie et un pôle en Savoie. Côté savoyard, le secteur Méribel-Courchevel, qui a accueilli les championnats du monde de ski alpin en 2023, est prévu pour les épreuves de descente, combiné et de géant. Le tremplin des JO d'Albertville à Courchevel serait lui aussi réutilisé, avec les épreuves de bobsleigh (là aussi sur la piste des JO d'Albertville) et de skeleton à la Plagne. Val d'Isère accueillerait lui le slalom hommes et femmes. Côté Haute-Savoie, la Clusaz servirait pour les épreuves de ski de fond et le Grand-Bornand pour le biathlon notamment.

La cérémonie de clôture à Nice

Dans les Alpes du Sud, les organisateurs prévoient un pôle autour de Briançon et un autour de Nice. Isola 2000 accueillerait le ski-cross et le snowboard-cross, Briançon le ski et snow half-pipe, et d'autres épreuves se tiendraient à Montgenèvre. Le village olympique, le centre des médias et les sports de glace (hockey sur glace, le curling, short-track, patinage artistique...) seraient, eux, situés à Nice, où il faudra, pour cela construire une patinoire. Le site de la cérémonie d'ouverture n'a pas encore été choisi, mais, pour la cérémonie de clôture, ce sera à Nice.

À noter qu'aucun site n'est retenu en Isère, ni à Grenoble, pourtant capitale des Alpes et où s'étaient tenus les Jeux olympiques d'hiver de 1968.

Des Jeux d’hiver "sobres, raisonnés et exemplaires"

Ce projet partagé entre les Alpes du Sud et les Alpes du Nord est soutenu par les régions Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte-d'Azur. Leurs présidents respectifs se sont réjouis de cette nouvelle étape officielle. Pour Laurent Wauquiez, président LR de la région Auvergne-Rhône-Alpes, cette candidature est celle "de tous ceux qui aiment les Alpes françaises et qui veulent ramener les Jeux à la maison." Tandis que pour Renaud Muselier, président Renaissance de la Région Sud, ces Jeux seront "l’occasion de montrer que nous sommes capables de faire des Jeux d’hiver sobres, raisonnés, exemplaires, avec notre neige, nos chalets et nos paysages".

Parmi les sportifs de haut niveau, ambassadeurs de ce projet, le quintuple champion olympique, Martin Fourcade, qui affirme que "nous avons le savoir-faire pour organiser ces Jeux d’hiver 2030 et je sais les parties prenantes pleinement engagées. Nous sommes dans un monde en mutation et nous avons l'envie d'écrire les Jeux de demain". Mais aussi, Marie Bochet, huit fois championne paralympique en para ski alpin : "Je ne peux que soutenir cette candidature en tant qu'athlète encore en activité. Accueillir les Jeux pourrait notamment favoriser une meilleure accessibilité de nos montagnes. Nos territoires vibrent chaque hiver devant les performances des athlètes français alors cette candidature est presque naturelle" a-t-elle déclaré.

Et le budget ?

Seules les grandes lignes et une première carte ont, pour l'instant, été dévoilés par le comité olympique français (CNOSF). Mais les détails sur les sites choisis ou le budget engagé, deux informations pourtant très attendues, ne sont pas encore connues. Le projet de JO en 2030 est évalué à 1,5 milliard d'euros rappelle le service des Sports de Radio France. Une hérésie pour les opposants à cette candidature, qui réclament un référendum sur la question.

Deux autres pays sont en lice pour ces JO d'hiver 2030, deux concurrents très sérieux : la Suède et la Suisse. Prochaine échéance dans cette course aux JO : dans trois semaines, avec la commission exécutive du CIO qui se tiendra à Paris du 28 novembre au 1er décembre et décidera avec quels candidats elle entrera en phase de dialogue.

Le choix définitif du futur hôte de ces JO d'hiver 2030 interviendra lors d'une session du CIO en 2024, avant les JO de Paris.

Le clip officiel de la candidature française