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JO d'hiver 2030 : pourquoi la France l'a emporté face à la Suisse et la Suède ?

Le Comité international olympique (CIO) a annoncé, mercredi, n'avoir retenu que la candidature des Alpes françaises en vue de l'organisation des JO d'hiver 2030. Pourquoi ce choix, ou plutôt cette stratégie, du CIO de ne retenir qu'une candidature pour 2030 ? France Bleu vous explique.

La station de Val d'Isère, habituée des grandes compétition de ski, accueillera sans doute le slalom hommes et femmes (Image d'illustration). La station de Val d'Isère, habituée des grandes compétition de ski, accueillera sans doute le slalom hommes et femmes (Image d'illustration).
La station de Val d'Isère, habituée des grandes compétition de ski, accueillera sans doute le slalom hommes et femmes (Image d'illustration). © Getty - www.vanessafry.com

La réponse tient en un mot : sécurité. Ou, pour prendre une expression populaire bien connue, "chat échaudé craint l'eau froide". Dans l'histoire du jour, le chat, c'est le Comité international olympique qui a employé plusieurs fois les mêmes expressions, mercredi soir, pour justifier son choix. Du côté des dossiers écartés ou différés de la Suède et de la Suisse, "les soutiens politiques et populaires ne sont pas manifestes et encore moins assurés" affirme le CIO.

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Soutien populaire

Entendez : chez nos voisins suisses, la candidature devra passer à la moulinette des inévitables votations cantonales et, là, ça sent l'échec, comme pour le dossier SION 2026. En Suède, plane le même spectre de sanction populaire via un référendum.

C'est donc surtout le soutien des Français à cet événement qui aurait décidé le CIO selon Christophe Dubi, c'est le directeur exécutif des Jeux Olympiques : "Les sondages ont démontré un fort soutien populaire dans le cadre des Alpes françaises et ça nous réjouit énormément ! [...] Le soutien populaire en France reste incroyablement fort et je peux vous promettre que, pour avoir vécu des campagnes de Jeux olympiques maintenant depuis plusieurs décennies, rarement ou jamais probablement, on a vu un soutien comme celui-ci. [...]. Et ça, c'est formidable !"

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Vous l'avez compris, la seule assurance touristique, c'était la France, dont il a été souligné à la tribune le soutien du gouvernement et du public. Là, pas de consultation citoyenne. Même si les opposants à ces Jeux réclament une référendum, ce n'est pour l'instant pas prévu.

Expérience des grands événements de ski

Par ailleurs, la candidature, portée par les régions Auvergne Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d'Azur, prévoit d'organiser les épreuves de freeride - ski cross - ski de bosse et toutes les disciplines de glaces, dans les Alpes du Sud.
Pour les Alpes du Nord, la Savoie et la Haute-Savoie héritent du biathlon, du ski nordique, du ski alpin, du ski acrobatique et du bobsleigh.

Karl Stoss est président du comité olympique de l'Autriche et membre du CIO. Pour lui, la candidature française, c'est surtout celle de l'expérience des grands événements de ski. "Il y a eu les championnats du monde, Courchevel-Méribel ainsi que trois éditions de sports d'hiver ou de Jeux olympiques d'hiver qui ont été organisés par la France. Donc, nous avons un fort patrimoine en matière de sports d'hiver, mais aussi d'autres points forts avec toute l'expérience recueillie par Paris 2024 [...] Nous avions là un grand avantage par rapport aux autres candidats. De plus, nous avons le soutien du président jusqu'aux municipalités" a-t-il déclaré lors de la conférence de presse de mercredi.

Bref, avec ce choix, le CIO peut sereinement remplir ses cases : les Alpes françaises en 2030, Salt Lake city aux États-Unis en 2034 et 2038 est, pour l'instant, préréservé à la Suisse, pour mieux lui faire digérer l'affront du jour.

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