Ligue Europa : Benfica annule les billets des supporters de l'OM à Lisbonne

34 ans après la main de Vata, le sort s'acharne sur les supporters olympiens décidément maudits par ce club de Benfica. On ne sait pas ce que va donner le quart de finale aller sur la pelouse jeudi, mais la soirée de mardi a viré au cauchemar.

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En début de soirée, on apprenait que le préfet des Bouches-du-Rhône avait pris un arrêté pour interdire l'accès au Vélodrome des 3.000 supporters portugais en raison d'ultras "aux comportements violents".

L'arrêté n'avait pas encore été validé par le ministre de l'Intérieur, mais il a fait l'effet d'une bombe du côté du Benfica. Réplique immédiate : annulation des billets des supporters marseillais dont certains sont déjà sur place, fous de rage à l'image de Rachid Zéroual, le leader des South Winners.

En fin de soirée vers 2h30, l'OM a officiellement réagi dans un communiqué pour signifier qu'il y avait encore un mince espoir d'inverser la tendance.

Pierre-Edouard Colliex avait donné la tendance sur France Bleu Provence : "Le football doit rester une fête. Et quand il y a autant de policiers que de supporters visiteurs, on n'est plus vraiment dans une ambiance de fête". Ce mardi soir, à deux jours du match aller des quarts de finale de Ligue Europa, il semble bien que le retour - le 18 avril - se fasse sans les chants portugais dans le Vélodrome. "Toute personne se prévalant de la qualité de supporter du Benfica Lisbonne" aura "interdiction de stationner, de circuler sur la voie publique et d'accéder au stade Orange Vélodrome" écrivait le préfet dans son arrêté qui devait encore être validé par Gérald Darmanin le ministre de l'Intérieur. La tendance était tracée.

Des risques trop importants

Dans son arrêté d'interdiction, le garant de la sécurité publique précise les risques. "Près de 3.500 supporters portugais, dont plusieurs centaines de supporters ultras à risque, souhaitaient se rendre au stade Orange Vélodrome, par des moyens de transport individuels et en dehors de groupes organisés, qui ne permettent pas de prévoir à leur bénéfice un dispositif d’escorte et de pilotage pour l’accès au stade". Il ajoute que "les supporters du Benfica Lisbonne pourraient être accompagnés par des supporters à risque croates".

Des comportements violents

En citant cinq matchs qui ont subi des dérapages des ultras lisboètes (dont le dernier en février de cette année à Toulouse avec une quarantaine de hooligans), le préfet de police écrit que "certains groupes de supporters du Benfica Lisbonne adoptent fréquemment des comportements violents lors des déplacements européens de leur équipe".

Un match dans un contexte de menace terroriste

Dans son arrêté, le préfet de police des Bouches-du-Rhône ne fait pas mystère de ses priorités. "La menace terroriste demeure à un niveau élevé en France". "Les forces de police ne sauraient être détournées de cette mission prioritaire pour répondre à des débordements liés au comportement de supporters dans le cadre de rencontres sportives".