En Sarthe, les radars ont flashé plus de 65.000 fois en 2022

Ça représente une moyenne de 164 flashs par jour au bord des routes sarthoises. L'an dernier, en 2022, les radars du département ont enregistré 65.331 infractions. Ce volume provient d'un ensemble de 45 radars, dont les modèles et les usages diffèrent. Tour d'horizon de l'arsenal répressif actuellement en place le long des routes sarthoises.

Les radars automatiques fixes

La Sarthe compte à ce jour 21 radars automatiques fixes, dont neuf contrôlant dans les deux sens de circulation. Dans le détail, on dénombre treize radars traditionnels, six radars tourelles et deux radars discriminants capables de faire la différence entre voitures et poids lourds. La plupart sont installés sur les grandes départementales qui traversent le territoire. On en trouve aussi un sur l'A11 à hauteur de Sargé-les-le-Mans, trois sur la rocade du Mans. Et même quelques-uns sur des liaisons plus secondaires, par exemple entre Sillé-le-Guillaume et Fresnay-sur-Sarthe, ou entre Bonnétable et La Ferté-Bernard.

Les radars de chantier

La Sarthe est aujourd'hui dotée de cinq radars de chantier ou radars autonomes. Postés au bord des routes, ils ressemblent à des radars fixes, mais sont plus larges, moins hauts et surtout, ils sont amovibles ! Ils peuvent donc être utilisés de manière temporaire sur des chantiers ou bien, comme c'est le cas en Sarthe, sur des routes considérées comme prioritaires. Sur les segments concernés, leur présence est signalée, mais pas leur emplacement précis. Normal : ils sont déplacés toutes les quatre ou cinq semaines à des points différents. En Sarthe, trois itinéraires sont ciblés : Le Mans-Alençon, Le Mans - La Ferté et Sablé- le Lude. Et prochainement l'axe Le Mans - Laval également.

Les radars embarqués

Les gendarmes disposent de six radars embarqués qu'ils utilisent depuis une voiture stationnée ou directement au bord de la route. Mais ce n'est pas tout ! Depuis Juillet 2020, la Sarthe est aussi couverte par le dispositif Dexter : en moyenne six voitures-radars anonymes, conduites par "des opérateurs externes" (c'est-à-dire des prestataires privés), qui sillonnent quotidiennement les routes dites à grande circulation, c'est-à-dire les principales départementales. Ces itinéraires sont plus particulièrement ciblés lors des grands événements (24 heures, départs en vacances, etc.)

Les radars "feux rouges" et "passages à niveau"

Il ne faut pas oublier non plus que cinq carrefours en Sarthe sont équipés de radars "feux rouges" qui flashent les voitures ne marquant pas l'arrêt au feu rouge. Il y en a quatre au Mans et un à La Flèche. De plus, deux radars de passage à niveau (sur le même principe) sont également installés au Mans (rue de la Foucaudière) et à La Chapelle-Saint-Aubin.

194 dégradations depuis 2018

En réponse à la question d'une parlementaire, le ministère de l'Intérieur a publié au mois d'octobre les chiffres des dégradations subies par les radars dans chaque département entre 2018 et 2022. En Sarthe, le chiffre s'élève à 194, dont 175 considérées "légères" (barbouillage à la peinture, rayures, etc.) Les autorités ont également relevé huit dégradations lourdes, mais réparables. Et dans onze cas, l'appareil a carrément dû être remplacé. Des chiffres assez modérés en comparaison à d'autres départements de taille similaire.