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Grand Prix de France moto au Mans : quand les motards contrôlent les motards

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Alors que des milliers de motards convergent vers Le Mans pour assister au grand prix de France moto, des membres de la fédération des motards en colère de la Sarthe sont positionnés à la sortie des autoroutes. Ils signalent d'éventuels défauts sur les engins pour éviter aux pilotes une amende

Didier Grison, président de la fédération des motards en colère de la Sarthe accueillent les motards à la sortie de l'autoroute Didier Grison, président de la fédération des motards en colère de la Sarthe accueillent les motards à la sortie de l'autoroute
Didier Grison, président de la fédération des motards en colère de la Sarthe accueillent les motards à la sortie de l'autoroute © Radio France - yann lastennet

C'est une opération vieille de 10 ans en accord avec la préfecture de la Sarthe. A chaque 24h du Mans et pour le grand prix de France moto, des membres de la fédération des motards en colère de la Sarthe se positionnent sur le parking à la sortie de l'autoroute. Ils accueillent les milliers de motards qui convergent vers le circuit du Mans. Conseils de circulation, itinéraires pour rejoindre le Bugatti, les campings ou les hôtels, ces bénévoles inspectent aussi les motos qu'ils voient passer devant eux avec un objectif : repérer d'éventuels défauts qui pourraient être passibles d'une amende. "On regarde les pneus, les plaques d'immatriculation, l'aspect général de la moto" explique Didier Grison, le président de la Fédération des Motards en Colère de la Sarthe. "Si on remarque un défaut, un pneu lisse par exemple, on dirige le propriétaire vers la concession ou le garage le plus proche. Après c'est lui qui décide de suivre ou pas notre conseil". L'idée est d'éviter de se prendre une amende. " Attention" prévient Didier Grison, "on ne parle pas d'excès de vitesse,  d'alcoolémie au guidon ou e consommation de stupéfiants ! Cà s'est du ressort de la gendarmerie et de la police".

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Les motards font une pause à la sortie de l'autoroute A 28 à Champagné
Les motards font une pause à la sortie de l'autoroute A 28 à Champagné © Radio France - yann lastennet

Des actions de prévention

L'idée est née il y a une dizaine d'année. Pour fluidifier le trafic et éviter trop de motos sur les axes secondaires, les autoroutes sont gratuites pour les motards le week-end des 24h et du Grand Prix de France. Les gendarmes sont souvent positionnés à la sortie pour effectuer des contrôles. Pour Didier Grison, "Cela créé des bouchons et pas mal d'amertume chez certains motards qui se sentent stigmatisés". La FFMC 72 propose alors au préfet d'accueillir les motards et de vérifier que les engins sont conformes, visuellement en tout cas. Sans obligation pour le propriétaire de se mettre en conformité. Mais souvent çà paye. "Je me souviens d'une plaque d'immatriculation quasi illisible à cause de la graisse. On l'a nettoyée avec l'accord du propriétaire. Je rappelle qu'un défaut de plaque peut être sanctionné d'une amende de 135 euros d'amende et une immobilisation de la moto". Une initiative plutôt appréciée par les motards. " **On se sent plus en confiance et moins agressés" reconnait Miguel qui vient de Seine et Marne." Attention je n'ai rien contre les gendarmes mais c'est plus facile de parler entre motards". Même sentiment pour Christian et Patricia qui arrivent de l'Oise. "Nous venons régulièrement aux 24h et au moto GP. Comme nous avons un hébergement à l'extérieur du circuit, nous nous faisons systématiquement contrôler par la gendarmerie. C'est pesant car moi j'entretiens ma moto".

Didier Grison, président de la fédération des motards en colère de la Sarthe, indique la route à suivre à Christian et Patricia venus de l'Oise
Didier Grison, président de la fédération des motards en colère de la Sarthe, indique la route à suivre à Christian et Patricia venus de l'Oise © Radio France - yann lastennet

Très peu de motos en infraction

C'est le cas de la plupart des motos que Didier Grison voit passer sous ses yeux. La situation était bien différent, il y a une dizaine d'années. " Je me souviens de chaines à peine graissées ou d'un motard avec un pneu crevé".  Il y a aussi ce jeune qui a refusé de calmer ses ardeurs et qui s'est fait contrôler à 160 km/h aux abords du circuit. Il est reparti à pied.

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