"C'est du racket", le stationnement est désormais payant pour les deux-roues à Boulogne-Billancourt

Du changement pour les deux-roues en Île-de-France. Depuis le 1er janvier 2024, le stationnement est payant dans les rues de Boulogne-Billancourt. Après Paris, Le Kremlin-Bicêtre, Charenton-le-Pont ou encore Vincennes, la commune des Hauts-de-Seine met fin à la gratuité pour les scooters et les motos. Il faut désormais débourser 17,5 euros pour 5h30 de stationnement, sans abonnement. Autre changement : les deux-roues ont interdiction de stationner sur les trottoirs, sous peine d'être verbalisés. Des mesures qui divisent les habitants de Boulogne-Billancourt.

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"Encore une taxe de plus, c'est du racket"

Après avoir garé son scooter le long de l'avenue Pierre Grenier, Christophe se rend au parcmètre avec amertume. "Ça coûte un euro pour une heure, deux euros pour deux heures et ainsi de suite. À partir de 5h30, c'est 17,5 euros, les prix sont effarants", déplore-t-il, le casque encore vissé sur la tête.

Face à des tarifs qu'ils jugent trop élevés, certains préfèrent frauder, quitte à payer une amende de 17,5 euros. "C'est un vrai scandale, je considère que les deux-roues prennent bien moins de place que les voitures, c'est pareil dans la circulation, je ne vois pas pourquoi je paierai", s'emporte Sébastien.

Un sentiment d'injustice partagé par Isabelle, une habitante de Boulogne-Billancourt contrainte de souscrire à un abonnement annuel à 110 euros. "J'ai l'impression de remplir les caisses de la mairie, c'est épouvantable, insiste-t-elle en démarrant son scooter. C'est encore une taxe de plus, c'est du racket".

Pas assez de places de stationnement ?

La mesure fait grincer des dents les deux-roues mais "c'est plutôt du bon sens", estime Michelle, une piétonne. "Il n'y a pas de raison que les voitures paient et que les deux-roues ne paient pas", renchérit Philippe, son mari. Ils aimeraient maintenant que l'interdiction de stationner sur les trottoirs soit respectée.

"C'est encore loin d'être le cas, constate également Henri, un riverain. Ça n'est malheureusement pas respecté, on voit des deux-roues partout sur les trottoirs, il n'y a pas suffisamment de contrôles". "Le problème, c'est qu'il n'y a pas assez de places de stationnement pour les motos", soulève Patrick.

En octobre dernier, la municipalité avait annoncé la création de plus de 200 places de stationnement supplémentaires sur la chaussée. Qu'en est-il réellement aujourd'hui ? Contactée, la mairie de Boulogne-Billancourt n'a pas donné suite à nos sollicitations.