Passer au contenu

Menaces d'attentats dans les établissements scolaires : le jeune de 17 ans interpellé jeudi a reconnu les faits

- Mis à jour le
Par

Le jeune homme arrêté jeudi matin à Malakoff, soupçonné d'être à l'origine de messages de menaces sur des espaces numériques de travail de nombreux établissements scolaires, et de l'envoi d'une vidéo de décapitation, a reconnu les faits ce vendredi en garde à vue.

Le jeune homme de 17 ans a été arrêté jeudi matin à Malakoff Le jeune homme de 17 ans a été arrêté jeudi matin à Malakoff
Le jeune homme de 17 ans a été arrêté jeudi matin à Malakoff © Maxppp - Thomas Toussaint

L'adolescent de 17 ans interpellé à Malakoff jeudi, dans les Hauts-de-Seine, et soupçonné d'avoir piraté les ENT (espaces numériques de travail) de nombreux établissements scolaires, a reconnu les faits en garde à vue, a appris ce vendredi franceinfo de source proche de l'enquête. Il "sera présenté ce samedi à un juge d'instruction, en vue de sa mise en examen", précise le parquet de Paris, qui a requis son placement en détention provisoire. Le jeune homme est suspecté par les officiers de l'office anti-cybercriminalité d'être à l'origine de plusieurs messages de menaces d'attentats sur ces ENT, avec également l'envoi d'une vidéo de décapitation.

Selon cette source proche de l'enquête, l'adolescent "a un profil de jeune désœuvré" et n'avait "pas de motivation politique ou islamiste", il l'a fait "pour le défi, car il trouvait ça amusant", avant d'avoir ensuite "des remords". Il "passe beaucoup de temps devant son écran". À ce stade, "lui sont imputées une centaine de menaces à Paris, dans l'Ouest de la France et dans les Hauts-de-France".

Les enquêteurs de l'Ofac, l'office anti-cyber criminalité sont remontés jusqu'à cet adolescent à partir d'un premier signalement venu de Saint-Malo. Les policiers sont parvenus à faire un rapprochement entre un message accompagné d'une vidéo de décapitation et d'autres messages similaires parvenus dans plusieurs dizaines de lycées après le piratage des ENT.

Toutes les attaques centralisées

Ce vendredi soir, le parquet de Paris annonce l'ouverture d'une information judiciaire centralisant toutes les cyberattaques contre des établissements scolaires via les espaces numériques de travail dans toute la France.

Trois enquêtes différentes étaient jusqu'ici ouvertes, l'une portant sur les cyberattaques sur des collèges franciliens, une autre sur les lycées franciliens, la troisième pour les menaces sur l'ensemble de la France. "Le parquet de Paris centralise désormais les attaques de même nature de ces derniers jours au préjudice de tous les ENT", explique le parquet, qui ajoute que "les trois affaires sont aujourd'hui jointes et confiées à l'Office central anti-cybercriminalité".

Depuis la semaine dernière, au moins 130 établissements scolaires ont reçu des menaces, selon les derniers chiffres communiqués par le ministère de l'Éducation nationale. Lycées, collèges et écoles ont été concernés, particulièrement en Île-de-France et dans les Hauts-de-France. Les messages menaçants sont postés via les espaces numériques de travail, avec parfois des vidéos violentes (notamment de décapitation).

Lors de la dernière attaque en date, dans la nuit de mardi à mercredi, une cinquantaine d'établissements parisiens, principalement des collèges, a reçu des messages menaçants, via le portail Paris Classe Numérique.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined