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Le futur stationnement payant des deux-roues à Boulogne-Billancourt fait grincer des dents

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A partir du 1er janvier 2024, le stationnement des deux-roues sera payant à Boulogne-Billancourt. La mairie veut vider les trottoirs des motos ou scooters qui gênent les piétons. Pour se faire à l'idée, dès le 1er novembre ceux qui y sont stationnés seront verbalisés.

Dans le centre-ville de Boulogne-Billancourt, des dizaines de deux-roues sont stationnées chaque jour sur les trottoirs. Dans le centre-ville de Boulogne-Billancourt, des dizaines de deux-roues sont stationnées chaque jour sur les trottoirs.
Dans le centre-ville de Boulogne-Billancourt, des dizaines de deux-roues sont stationnées chaque jour sur les trottoirs. © Radio France - Thomas Vichard

A son tour, Boulogne-Billancourt se prépare à rendre le stationnement des deux-roues payant dans ses rues. Après Paris, le Kremlin-Bicêtre, Charenton-le-Pont ou Vincennes (Val-de-Marne), la commune des Hauts-de-Seine va le mettre en place au 1er janvier 2024. L'idée, c'est de "libérer les trottoirs" comme l'écrit la mairie de Boulogne-Billancourt sur son site internet après les états généraux de l'espace public réalisés par la municipalité.

"Afin de sécuriser le cheminement des piétons et des familles, il est nécessaire que les trottoirs ne soient plus autorisés au parking des deux-roues motorisés", précise la mairie. Avant de rendre le stationnement payant, plusieurs mesures sont d'ores et déjà mis en place. Il y a d'abord eu le temps de la campagne d'information, avec un « papillon » informatif déposé sur les guidons des deux roues garés sur le trottoir où le propriétaire est invité à déplacer son véhicule sur un emplacements dédié.

"A Paris, je me fais aligner toutes les semaines"

A partir du 1er novembre prochain, Boulogne-Billancourt pousse le curseur un peu plus loin : les motos et scooters seront verbalisés s'ils sont stationnés sur un trottoir. Pierre, un Boulonnais habitué à se garer "sur les trottoirs ou entre deux voitures" a déjà l'habitude de recevoir des amendes. "A Paris, je me fais aligner toutes les semaines, parce que je ne paye pas... Donc ça va être la même chose à Boulogne. C'est un peu un soucis oui, mais c'est vrai qu'on a l'habitude de ne pas payer, donc c'est dur", sourit-il.

Pour éviter de se retrouver dans la même situation, Pascal, jeune retraité va lui probablement étendre sa méthode : "Il m'arrive maintenant de m'arrêter au pont de Saint-Cloud, laisser le scooter et prendre le métro. Je ferai peut-être pareil quand je devrai aller à Boulogne-Billancourt".

200 places de stationnements supplémentaires annoncées

La verbalisation inquiète en tous cas particulièrement Mohamed, livreur Uber Eat et Deliveroo. "Il y a plein de restaurants où on a pas d'emplacements pour se garer, donc on est obligés de monter sur le trottoir. S'ils nous mettent une amende parce qu'on s'est garés deux minutes pour les 30 euros que je gagne la journée... ça ne vaut même pas le coup, il vaut mieux rester à la maison", explique le trentenaire.

Alors pour Agnès, il faut un peu de bon sens. C'est normal de vouloir sanctionner scooters et moto stationnés sur les trottoirs, mais la ville aussi doit faire un effort : "Peut-être qu'il faut rajouter des emplacement moto pour éviter ce genre de dérives. Ce ne serait pas un mal il y a de plus en plus de deux roues". La municipalité a d'ores et déjà annoncé allait aménager plus de 200 places de stationnements supplémentaires, toutes sur la chaussée.

La dernière étape débutera le 1er décembre. Motos et scooters récalcitrants seront verbalisés et enlevés.

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