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Une convention entre La Poste et la préfecture de l’Indre pour renforcer la sécurité des facteurs

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Cette convention vise à faciliter la collaboration entre les forces de l'ordre et La Poste contre les problèmes dits "d'incivilités" dans les agences mais aussi pour protéger les facteurs au moment de leurs tournées.

Le Col Texier, le DDSP E. MAlis, le Préfet T. Lanxade, B. Tourette, P. Grenouilloux, JM Lardeau, Le Col Texier, le DDSP E. MAlis, le Préfet T. Lanxade, B. Tourette, P. Grenouilloux, JM Lardeau,
Le Col Texier, le DDSP E. MAlis, le Préfet T. Lanxade, B. Tourette, P. Grenouilloux, JM Lardeau, © Radio France - Alexandre Mottot

"Nous sommes présents partout, dans tous les quartiers", précise d'emblée Béatrice Tourrette, déléguée régionale de La Poste en Centre-Val de Loire, qui rappelle sa fierté "d'être porteurs de missions de service public". À ce titre, les agents du groupe La Poste peuvent bénéficier "d'une relation privilégiée" avec les forces de police et les gendarmeries, notamment en cas d'agression ou en cas de circonstances particulières dans un bureau de poste. Par relation privilégiée, il faut entendre des rapports plus simples et directs entre les agences et les forces de l'ordre, mais aussi entre ces derniers et les facteurs, parfois mis à mal dans l'exercice de leurs fonctions.

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Mieux se connaître signifie donc des interventions plus rapides et surtout mieux ciblées en cas de difficultés particulières dans un bureau de poste ou lors d'une tournée. Grâce à cette convention les agents de La Poste peuvent demander l'intervention en priorité des services de police et de gendarmerie. "Des interventions prioritaires et surtout dimensionnées", explique Béatrice Tourrette, c'est-à-dire proportionnées à la nature des troubles, de l'incivilité à l'attaque de chiens contre les facteurs.

L'autre ambition voulue par cet accord, c'est la prévention, avec l'encadrement des "actions d'échanges en amont de toutes difficultés et afin de les prévenir au maximum les services, et nos équipes pour mieux se connaître et mieux travailler ensemble",  ajoute Beatrice Tourrette. Le colonel Laurent Texier qui dirige la gendarmerie de Châteauroux abonde en ce sens. La gendarmerie est également amenée à intervenir dans des bureaux ruraux. Parfois, les interventions permettent de simplement de rassurer les agents et les clients.

Des interventions bien en amont, mais la convention établit aussi des collaborations plus resserrées bien en aval, en facilitant aussi les dépôts de plainte, et en accompagnant les agents ensuite. Ce volet de "l'après-incivilité" fait l'objet d'une attention particulière au sein de La Poste. En effet, La Poste a élaboré en interne tout "un dispositif de prise en charge des incivilités, pour que les collaborateurs à qui ça arrive" disposent "d'appuis" au moment où ça se passe. L'idée c'est de leur permettre de passer au mieux ce moment et ensuite pouvoir poursuivre leurs activités tout en  minimisant l'impact des troubles sur le travail et la clientèle. "On a toute une batterie d'outils d'accompagnement, d'assistance à la fois pour prévenir les agressions, c'est-à-dire pour faciliter la relation avec des clients qui parfois peuvent être en difficulté et que cette situation rend agressifs, souvent par incompréhension." Une des clefs du règlement des conflits réside sans doute dans la façon d'expliquer "les raisons pour lesquelles on leur refuse parfois ce qu'ils demandent". Selon Béatrice Tourrette, "ces dispositifs en amont et en aval permettent à nos équipes de travailler dans les meilleures conditions".

Enfin, dans l'Indre, La Poste assure également des formations à ses agents pour apprendre à gérer et dégoupiller en quelque sorte ces moments critiques, explique Jean-Marie Lardeau, directeur sécurité et prévention des incivilités dans l'Indre et le Cher.

Toutefois, Béatrice Tourette le concède bien volontiers : sur un département comme l'Indre, "on est autour d'une vingtaine d'incidents par an qui sont répertoriés", une proportion assez modeste se félicite-t-elle.

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