Une centaine de militants de Bordeaux ont manifesté à Nantes contre l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes
Partis au petit matin ce samedi, deux cars ont été affrétés au départ de Bordeaux. Direction Nantes et sa manifestation contre l'aéroport prévu à Notre-Dame-des-Landes qui est devenue une Zone à défendre (ZAD). Une centaine de Girondins ont ainsi défilé au milieu des dizaines de milliers de personnes, des centaines de tracteurs, de clowns et de gaz lacrymogènes.
Ambiance ambivalente à Nantes ce samedi. La manifestation contre le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes a présenté deux visages. D'un côté, on trouvait les clowns, les groupes de musiques , les familles venues avec leurs enfants. De l'autre, il y avait les tags sur la mairie de Nantes, la vitrine brisée du local du concessionnaire de l'aéroport Vinci , les pavés descellés du sol ou encore les gaz lacrymogènes et lances à eau pour disperser une partie des manifestants.
Entre 20.000 (selon la préfecture) et 50 à 60.000 (selon les organisateurs) personnes ont manifesté dont un millier aurait été des "casseurs" a annoncé la préfecture.
Des milliers de militants sont venus de toute la France dont la Gironde où deux cars sont partis à 7 heures du matin de Bordeaux pour en revenir dans la soirée vers 23 heures. Parmi ceux qui ont organisé le déplacement depuis Bordeaux, il y a Adrien. Pour lui, ce serait une erreur de ne retenir que les heurts.
"La grande majorité de la manifestation a été pacifique."
— Adrien, membre du collectif Bordeaux
"Quand un avion décolle, le climat déconne"
Cette manifestation a réuni beaucoup de monde, beaucoup de militants d'horizons divers, notamment les bonnets rouges bretons qui s'opposent à l'éco-taxe.
Ils ont pu croiser des militants pour une taxe carbone comme Jean Sireyjol, membre de l'association TACA Agir pour le climat. Il était présent à la manifestation avec une pancarte :* "Quand un avion décolle, c'est le climat qui déconne."* Pour lui, l'animosité générale que semble susciter ce projet prouve bien son inutilité.
"Il y a tellement de raisons d'être opposés à ce foutu aéroport que des gens en complète opposition peuvent se retrouver."
— Jean Sireyjol, membre de l'association TACA
Jean-Marc Ayrault, premier ministre, ancien maire de Nantes et promoteur du projet d'aéroport a déclaré qu' "en démocratie, le droit de contester et de manifester contre un projet est légitime. Mais de telles violences sont inacceptables et rien ne pourrait les justifier "... Pour Manuel Valls, ministre de l'intérieur, ces violences viennent de l' "ultra-gauche ". Des affrontements qui ont eu lieu par vague de 15 heures à 22 heures .
**Police et gendarmerie dénombrent huit blessés ** dans leurs camps et ont procédé à 14 interpellations. Pour ce qui est des manifestants, aucun bilan n'a pu être communiqué .
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