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Près de Morlaix, mobilisation autour d'Alhassane Kaba, jeune guinéen menacé d'expulsion

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Sous le coup d'une OQTF, le jeune guinéen a vu sa demande de titre de séjour refusée par la préfecture. L'administration fait valoir un manque "d'intégration dans la société". Une justification largement contestée par les proches d'Alhassane Kaba, qui font tout pour qu'il reste en France.

Alshanne Kaba, jeune guinéen de 21 ans, dont la demande de titre de séjour a été refusée. Alshanne Kaba, jeune guinéen de 21 ans, dont la demande de titre de séjour a été refusée.
Alshanne Kaba, jeune guinéen de 21 ans, dont la demande de titre de séjour a été refusée. © Radio France - Simon Cheneau

Entre chaque mot, la voix d'Annaïg se casse un peu. Imaginer que son petit copain, Alhassane Kaba, puisse être bel et bien expulsé de France, c'est pour elle impossible, "l'hypothèse que ça arrive... on espérait le contraire". Alhassane Kaba, 21 ans, est un jeune Guinéen arrivé en France en 2018, il s'est installé un peu plus tard en Finistère, près de Morlaix. En juin 2023, cet étudiant en BTS micro-technique qui "souhaite par-dessus tout rester en France", précise-t-il, a fait une demande de titre de séjour qui a été refusée par la préfecture du Finistère. Le 11 janvier 2024, la préfecture ordonne à Alhassane Kaba de quitter le territoire sous 30 jours. Son avocate a déposé un recours, l'OQTF (obligation de quitter le territoire) est suspendue jusqu'à décision du tribunal administratif de Rennes au mois de mai.

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"Il est solaire"

Dans son arrêté d'expulsion, que France Bleu a pu consulter, la préfecture du Finistère fait valoir un manque de documents pour justifier qu'Alhassane Kaba était bien mineur en arrivant en France. "De même, l'ensemble des attestations produites par ses professeurs, amis ou entourage ne sauraient suffire à démontrer une intégration dans la société d'une particulière intensité", précise l'arrêté. La préfecture n'a pas donné suite à nos interrogations. Des justifications "inaudibles" pour Sandrine Corre, celle qui accueille Alhassane Kaba chez elle depuis 2019. Elle précise que le jeune homme parle très bien le français, "il fait du bénévolat dans une entreprise, a beaucoup d'amis et puis il a un lien de parenté ici... moi, c'est comme mon fils."

Son entourage, dont sa petite copine (au milieu), sa "mère d'acceuil" (droite) et sa marraine (gauche), se mobilise pour lui éviter l'expulsion.
Son entourage, dont sa petite copine (au milieu), sa "mère d'acceuil" (droite) et sa marraine (gauche), se mobilise pour lui éviter l'expulsion. © Radio France - SC

Sa copine, et la mère de sa copine, vont dans le même sens : "Il est solaire, jovial, il parle à tout le monde et c'est difficile de l'oublier quand on l'a croisé", abonde Aurélie, la marraine d'Alhassane Kaba. Le jeune homme a eu son brevet et son bac en France. "Deux entreprises m'ont fait des promesses d'embauche, j'ai plus de 70 documents, attestations, de directeurs d'écoles, d'amis... qui disent que oui, bien sûr, je suis intégré."

Alhssane Kaba se projette en France, et pas ailleurs, "c'est ici que j'ai ma famille. Si j'ai mon titre de séjour, j'espère avoir mon BTS, m'installer avec ma copine et pourquoi pas avoir des enfants." Une pétition en soutien à Alshanne Kaba a récolté 31.000 signatures, une mobilisation est prévue samedi 23 mars à Pleyber-Christ.

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