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Une tonne d'algues vertes déversée devant la préfecture du Finistère par Greenpeace

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Une tonne d'algues vertes a été déversée ce lundi 10 juillet par Greenpeace devant la préfecture du Finistère, en deux tas distincts. L'ONG entend dénoncer l'inaction de l'État face à l'essor des fermes usines. Le Finistère en compte 445.

Selon Greenpeace, la moitié des fermes usines de France se trouvent en Bretagne, dont 445 dans le Finistère; Selon Greenpeace, la moitié des fermes usines de France se trouvent en Bretagne, dont 445 dans le Finistère;
Selon Greenpeace, la moitié des fermes usines de France se trouvent en Bretagne, dont 445 dans le Finistère; © Radio France - Valérie Le Nigen

Dans le Finistère, on se souvient de tonnes de lisiers déversés par les agriculteurs comme d'un mode opératoire pour des actions de revendication. Cette fois, ce sont des algues vertes qui sentent très fort sous les fenêtres de la préfecture. Des militants de Greenpeace ont déversé ce lundi matin près d'une tonne de ces ulves, en deux tas distincts, pour pointer la responsabilité de l'État dans cette pollution chronique des plages bretonnes. "Fermes-Usines : ni ici, ni ailleurs", peut-on lire sur une grande banderole jaune, tendue au-dessus d'un tas d'algues vertes, devant la préfecture de Quimper.

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"Bretagne polluée : État coupable", indique une autre banderole portée par des militants en combinaison blanche, certains avec des masques à gaz. De grandes photos d'élevages industriels et de plages polluées ont été également accrochées sur les grilles de la préfecture.

Selon Greenpeace, la moitié des fermes usines de France est en Bretagne dont 445 dans le Finistère.
Selon Greenpeace, la moitié des fermes usines de France est en Bretagne dont 445 dans le Finistère. © Radio France - Valérie Le Nigen

Selon Greenpeace, la moitié des fermes-usines de France est en Bretagne

"Nous sommes ici pour dénoncer ce modèle d'élevage industriel qui, face à la crise environnementale et climatique, nous mène droit dans le mur, et dont nous ne voulons plus, ni ici, ni ailleurs", explique Sandy Olivar Calvo, chargée de campagne Agriculture à Greenpeace. "L'État doit prendre ses responsabilités et amorcer une sortie de l'élevage industriel en instaurant un moratoire sur tous les nouveaux projets de création ou d'extension de fermes-usines en France."

Le lisier produit par les cochons de ces fermes usines est épandu par les agriculteurs dans les champs. Leurs excédents amènent du nitrate dans l'eau des ruisseaux et rivières, qui oblige à dénitrifier pour que l'eau soit potable dans de nombreux territoires de Bretagne. Le nitrate acheminé vers la côte par les ruisseaux et rivières nourrit les algues vertes présentes à l'état naturel. Ces algues vertes, lorsqu'elles ont en grande quantité, émettent en se décomposant un gaz mortel, l'hydrogène sulfuré (H2S).

Un moratoire demandé par Greenpeace

L'ONG demande à l'État un moratoire sur la construction et l'agrandissement de ces méga-exploitations. L'association a récemment rejoint le collectif luttant contre l'agrandissement de la porcherie aux 12.000 cochons Avel Vor, à Landunvez (Finistère). Un recours a été déposé pour annuler la régularisation de l'agrandissement par le préfet en novembre 2022, pourtant retoqué à deux reprises par la justice administrative. Dans le pays du Léon, au nord du Finistère, l'élevage de cochons dépasse par endroit 3.000 porcs au km². La Bretagne se place en sixième position européenne pour la taille de son cheptel porcin.

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