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Pour mieux secourir les migrants en mer, les secours s'exercent au large de Calais

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Plus de 1.000 exilés ont traversé la Manche depuis la mort de 5 personnes au large de Wimereux mardi dernier. Pour anticiper les drames et être plus efficaces en cas d'accident, les différents services de secours ont organisé ce lundi un exercice en condition réelle au large de Calais.

Des pompiers ont été chargés de jouer les victimes. Des pompiers ont été chargés de jouer les victimes.
Des pompiers ont été chargés de jouer les victimes. - SDIS 62 (document transmis)

Avec le soleil et les conditions marines favorables ce lundi, les migrants ont été nombreux à traverser la Manche. Ils sont 130 à avoir réussi à rejoindre les côtes anglaises, ce qui porte à plus de 1.000 le nombre de traversées en une semaine. Mais si les beaux jours reviennent, le danger est toujours présent. La semaine dernière a été catastrophique : 5 exilés sont décédés au large de Wimereux mardi201 personnes ont été secourues et ramenées à terre sur toute la semaine. Pour se préparer au mieux à ces sauvetages, les autorités françaises ont organisé ce lundi un grand exercice au large de Calais.

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Une collaboration unique en France

L'idée : réunir les services du CROSS Gris-Nez, qui coordonne les opérations de secours, des pompiers du Sdis 62, et des secouristes de la SNSM de Gravelines et Calais, pour un exercice conjoint en pleine mer et en conditions réelles. Une initiative unique en France.

Survolés par l'hélicoptère Dauphin, les bateaux de la Marine nationale et des sauveteurs en mer partent en urgence. Dans l'eau, une quinzaine de pompiers simulent les migrants victimes d'un naufrage. "Chaque personne va jouer un rôle, qui est d'être par exemple d'être inconsciente, ou bien blessée au genou, femme enceinte, brûlée, en hypothermie, etc.", détaille l'administratrice Célia, officier au CROSS Gris-Nez.

Ces fausses victimes sont remontées à bord, soignées par des médecins et infirmiers des pompiers du Sdis, emmenés sur place par la SNSM : "La prise en charge ne peut pas être qu'une prise en charge maritime, il faut qu'il y ait derrière un minimum de gestes de secours qui soient effectués, on peut avoir des arrêts cardio-respiratoires à bord, et ce genre de pathologie nécessite une prise en charge rapide", explique le colonel Cédric Courtin, du Sdis 62.

Le but : améliorer la prise en charge des victimes.
Le but : améliorer la prise en charge des victimes. - Sdis 62 (document transmis)

Mieux se coordonner, mieux communiquer

Ce "scénario du pire", selon les termes du CROSS, permet de s'exercer à tout type d'intervention avec de nombreuses victimes, mais correspond particulièrement aux naufrages d'embarcations d'exilés surchargées sur lesquelles les secours interviennent très régulièrement.

Dans ces situations dans lesquelles il faut prendre en charge 10, 30, parfois même 60 personnes d'un coup, chaque seconde compte et la communication entre les différents intervenants est primordiale. "On travaille avec la radio, par exemple, tous sur la même fréquence. S'il y a quatre bateaux, il y a quatre bateaux qui parlent en même temps, explique Régis Holy, le patron du canot de la SNSM de Calais. Alors qui fait quoi ? Il faut se partager les tâches."

"Déployer des gens en mer, c'est important, mais ensuite, il est très important que chacun puisse communiquer sur sa situation à bord, remonter des bilans médicaux par exemple", continue l'administratrice Célia. Le but : automatiser certains gestes, pour "pouvoir agir au plus efficient une fois qu'on est confrontés à une situation réelle". Des exercices de ce type ont lieu environ tous les 4 mois.

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