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300 personnes manifestent pour défendre les urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre

Les urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre ont failli fermer en journée les 8 et 11 août, faute de médecins urgentistes. Elles sont finalement ouvertes ce mardi et le seront aussi vendredi 11 août. Mais 300 personnes se sont tout de même rassemblées pour défendre le maintien de ce service.

Rassemblement pour défendre le service des urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre Rassemblement pour défendre le service des urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre
Rassemblement pour défendre le service des urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre © Radio France - Marie-Astrid Guégan

Les urgences de l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre ont failli fermer les mardi 8 et vendredi 11 août, faute de médecins urgentistes. Un intérimaire a finalement été trouvé : les urgences sont bien ouvertes ce mardi et le seront à nouveau vendredi 11 août. Mais la manifestation à l'appel du syndicat CGT Santé et Action sociale du 65 a tout de même eu lieu ce mardi matin. 300 personnes se sont rassemblées à 10h30 devant l'hôpital pour s'opposer à une nouvelle réduction du service.

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"Une perte de chances"

Les urgences sont déjà fermées toutes les nuit depuis juin 2021. "Alors que ça devait être provisoire", se désole Sylvie Ferrer, députée La France Insoumise de la 1ère circonscription des Hautes-Pyrénées, qui s'est jointe à la manifestation avec quelques autres élus locaux. Les manifestants rassemblés ce mardi s'inquiètent de voir les urgences fermer la journée en ce mois d'août mais aussi en septembre et en octobre, périodes pour lesquelles il manque encore des médecins pour combler les nombreux trous dans les plannings.

Quand les urgences sont fermées à Bagnères, les patients doivent se rendre à l'hôpital de Tarbes. "Un éloignement de la prise en charge d'urgences, dénoncé par Wilfried Zapparoli, secrétaire départemental CGT Santé du 65. C'est une perte de chances". Entre janvier et mai 2023, 2 500 personnes ont été soignées aux urgences de Bagnères. "Si jamais on les ferme, ça va être reporté à Tarbes. Ça sera encore pire", s'alarme Francis Cazalas. Le délégué syndical CGT à l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre évoque les urgences déjà surchargées et le manque de personnel, aussi, à l'hôpital de Tarbes.

La CGT avait appelé au rassemblement devant l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre pour dénoncer la fermeture des urgences
La CGT avait appelé au rassemblement devant l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre pour dénoncer la fermeture des urgences © Radio France - Marie-Astrid Guégan

"On craint de ne pas avoir les secours nécessaires"

De nombreux habitants ont participé au rassemblement. "Nous sommes dans une ville où il y a une proportion de personnes âgées très élevée, où la population vieillit beaucoup. On craint de ne pas avoir les secours nécessaires en cas d'infarctus ou d'AVC", s'émeut Dominique, 72 ans, habitant de Bagnères-de-Bigorre. Egalement retraitée, Maïté, 73 ans, pense aussi à ceux qui habitent dans les "fonds de vallée", pour qui les urgences de Bagnères sont déjà loin, mais bien pratiques. "En plus on a une population touristique importante. L'été, avec les randonneurs, l'hiver avec les skieurs", complète Dominique.

Les manifestants réunis devant l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre pour soutenir le service des urgences
Les manifestants réunis devant l'hôpital de Bagnères-de-Bigorre pour soutenir le service des urgences © Radio France - Marie-Astrid Guégan

Contactée ce mardi, la délégation départementale de l'Agence régionale de santé (ARS) dans les Hautes-Pyrénées confirme que la gestion des plannings se fait en permanence à flux tendu, et ce depuis deux ans. "On trouve parfois des médecins au dernier moment", explique Manon Mordelet, la directrice départementale de l'ARS. C'est la raison pour laquelle des incertitudes planaient sur l'ouverture des urgences ce mardi et vendredi 11 août. Et planent encore sur la fin du mois d'août, septembre et octobre. "Mais il n'y a pas d'orientation pour fermer les urgences de Bagnères-de-Bigorre. Il faut absolument les conserver", affirme Manon Mordelet.

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