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Le SSIAD de Portbail recherche quatre aides-soignants

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Après plusieurs départs, l'équipe de SSIAD de Portbail cherche des aides-soignants pour compléter son équipe : il en faudrait quatre de plus. Elle multiplie les appels depuis début avril. Cette situation empêche de prendre en charge certains patients.

Marie-Josèphe Haize est la présidente du SSIAD de Portbail depuis douze ans Marie-Josèphe Haize est la présidente du SSIAD de Portbail depuis douze ans
Marie-Josèphe Haize est la présidente du SSIAD de Portbail depuis douze ans © Radio France - Pierre Coquelin

"C'est la première fois que je vois ça depuis que je suis présidente. La situation nous inquiète." C'est un appel à l'aide que lance Marie-Josèphe Haize, à la tête du Service de soins infirmiers à domicile (SSIAD) de Portbail depuis douze ans. Un service qui intervient à la demande du médecin, d'un infirmier à domicile ou de proches pour aider une personne chez elle. Depuis début avril, la présidente multiplie les sollicitations : affiches, médias, contacts avec les écoles de formation, etc. D'habitude, le SSIAD fonctionne avec douze aides-soignants ; mi-avril, l'association n'en compte plus que huit. La structure est donc à la recherche de quatre personnes.

Ce manque de personnel a un impact direct sur la prise en charge des patients : le SSIAD a de quoi financer des interventions auprès de 44 patients, mais avec le manque de main d'œuvre, "on en aide actuellement à peine trente", se lamente la présidente. Quatre tournées chez les patients sont réalisées, contre six à sept chaque jour d'habitude, principalement le matin entre 7h30 et 12h30 pour la toilette, habiller les gens ou encore les mettre dans leur fauteuil.

Le SSIAD couvre un territoire assez vaste, sur les anciens cantons de Barneville-Carteret et La Haye-du-Puits. Chaque jour, une aide-soignante réalise environ 60 kilomètres avec sa voiture personnelle. "Elles ont une indemnisation de 38 centimes par kilomètre, mais on essaye de pousser pour atteindre les 40 centimes", précise Marie-Josèphe Haize.

Changements de vie

Une présidente qui observe que les choses sont plus compliquées depuis "environ deux ans" : "On a du mal à recruter. Le covid a changé beaucoup de choses. Les personnes changent de profession, partent dans d'autres régions, etc.", explique la présidente du SSIAD. À Portbail, les soignants sont uniquement des femmes, principalement des jeunes mamans.

Le salaire s'élève à environ 1.500 euros. "On ne peut pas embaucher à 100%. C'est un frein, c'est sûr. On ne peut pas leur faire faire sept heures par jour. Une toilette, ça ne se fait pas à 14 heures", résume Marie-Josèphe Haize. La présidente insiste sur la "qualité de vie au travail" : "Nos aides-soignantes ont du temps pour s'occuper de leur patient, à la différence du milieu hospitalier." L'équipe se réunit chaque jeudi. Les soignantes sont épaulées par deux infirmières coordinatrices, un psychologue une fois par trimestre et peuvent bénéficier de séances d'ostéopathie.

Pour tous renseignements, vous pouvez contacter le SSIAD de Portbail (22, rue André Miclot) au 02 33 04 28 00 ou par mail à ssiadportbail@admr50.fr

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