Label "fait maison" : tout et n'importe quoi pour les restaurateurs de Périgueux
Un nouveau décret sur le "fait maison" entre en vigueur ce mardi. Ce label doit permettre aux consommateurs d'être mieux informés sur ce qu'ils mangent dans les restaurants, mais les professionnels à Périgueux n'en voient pas l'utilité. Explications.
C'est tout simplement le huitième décret sur le "fait maison". Un énième texte écrit ce week end à Paris et qui rentre en vigueur ce mardi. Si les professionnels saluent la volonté de transparence et d'informations pour le consommateur afin qu'ils sache précisemment ce qu'il a dans son assiette, beaucoup de ces restaurateurs estiment que le label "fait maison" est néfaste.
Car dorénavant un produit fait maison peut-être un produit réfrigéré, congelé, surgelé. Un non-sens pour Thierry Cuisininer au restaurant traditionnel de la ferme Saint-Louis. Lui ne cuisine que des produits frais : "On va sur le marché, on transforme le produit et on vend aux clients. Voilà ce qu'est le fait maison ", explique le quadragénaire, tablier noir autour de la taille.
"On va sur le marché, on transforme le produit et on vend aux clients. Voilà ce qu'est le fait maison."
— Thierry, cuisinier à la ferme Saint-Louis
Dans le décret, des légumes crus préalablement râpés, du poisson décortiqué peuvent être des produits estampillés "fait maison". Même un fast-food pourrait profiter du label parce qu'en général il assemble sa viande avec des légumes déjà préparé. C'est un jeu dangereux pour Karine propriétaire d'un restaurant rue eiguillerie : "Il reçoit son hamburger et son fromage mais étant donné qu'il le fait sur place, il pourra mettre l'appellation fait maison, ce qui n'est pas normal parce que c'est de la cuisine vite faite. Cela cache l'image des restaurants gastronomiques, des brasseries et des gens qui font vraiment du fait maison. "
Pour Thomas qui tient un restaurant non loin d'ici c'est le consommateur qui sera lésé dans l'affaire : "Ils vont se perdre avec ce fait maison ". Et cela se vérifie sur la terrasse de son restaurant avec Catherine : "On ne sait plus à qui se fier, on ne sait plus ce que l'on mange dans nos assiettes. Il y a de plus en plus de labels. C'est vrai que l'on ne sait plus sur quel pied danser " admet cette quinquagénaire.
"On ne sait plus ce que l'on mange dans nos assiettes"
— Catherine, une habituée des restaurants
Une petite casserolle noir sera dessinée sur la carte à côté de chaque plat censé être du "fait maison".
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