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"Je ne comprends pas comment on peut oublier l'Histoire" : des rassemblements contre l'antisémitisme à Nantes

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Deux rassemblements ont eu lieu ce dimanche 12 novembre à Nantes, pour dénoncer les actes antisémites commis en France depuis le début de la guerre entre le Hamas et Israël le 7 octobre dernier.

Esther, très émue, a participé au rassemblement devant la préfecture de Nantes. Esther, très émue, a participé au rassemblement devant la préfecture de Nantes.
Esther, très émue, a participé au rassemblement devant la préfecture de Nantes. © Radio France - Coline Mollard

En écho à la grande marche contre l'antisémitisme à Paris ce dimanche 12 novembre, plusieurs rassemblements ont eu lieu en Loire-Atlantique et en Vendée. Selon la préfecture, 2.000 personnes ont répondu à l'appel de Maurice Perrion, président de l'association des maires de Loire-Atlantique, devant la préfecture à Nantes à 15h. Plus de 1.000 actes contre les juifs ont été recensés dans tout le pays depuis le 7 octobre dernier et le début du conflit entre le Hamas et Israël.

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"J'en ai marre de me faire traiter de sale juive"

La pluie se mêle aux larmes sur les joues d'Esther, agrippée à sa pancarte "L'antisémitisme, c'est NON". "J'en ai marre de me faire traiter de sale juive, parce que j'ai une étoile de David autour du cou. Je suis athée, mais je la porte pour mon père. Sa famille a quitté la Pologne pour le Pérou pour ne pas être massacrée. Je ne comprends pas comment on peut oublier l'Histoire en Europe… Ma fille a neuf ans et je lui parle de son grand-père, mais je lui dis de ne pas dire qu'il est juif à l'école, car je ne sais pas ce qui pourrait se passer", soupire-t-elle.

Elisabeth aussi a tenu à venir avec ses enfants de 11 et 14 ans "pour leur transmettre les valeurs de la République. Le problème est que les ados s'informent sur les réseaux sociaux, où l'on peut voir tout ce qu'on veut sans neutralité." Mais il n'y a pas que les ados, qui ont tendance à "tout confondre en ce moment" pour Jérôme. "Les gens mélangent tout. On se rend compte que l'antisémitisme est toujours là et prend plusieurs formes." Pendant le rassemblement, tous entonnent en cœur la Marseillaise.

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Deux rassemblements distincts à Nantes

Le mot d'ordre paraît évident : "unité nationale". Pourtant, presque au même moment, place Graslin à Nantes, une deuxième manifestation débute, "contre l'antisémitisme, l'islamophobie et le racisme". Contre la participation revendiquée du Rassemblement national et des élus d'extrême-droite à Paris, la France insoumise, les écologistes, le Nouveau parti anticapitaliste et "Nantes en commun" ont appelé à une marche distincte à Nantes. "Les Insoumis et leurs alliés utilisent la cause palestinienne, qui est une cause juste, pour des calculs électoraux", affirme Foulques Chombart de Lauwe, conseiller municipal de droite à Nantes, candidat aux municipales 2026.

"Il est hors de question de nous placer du côté de l'antisémitisme, rétorque Margot Medkour, porte-parole du mouvement d'extrême-gauche "Nantes en commun". Mais quand on voit la présence de responsables politiques directement issus de l'extrême droite dans le gouvernement actuel et dans les gouvernements passés de la droite qui se dit républicaine, pardon, mais qui instrumentalise qui ?"

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