Passer au contenu

Garde champêtre à Frontonas, il raconte son métier un peu oublié

Par

Garde champêtre, tout le monde connaît le nom, mais moins les missions. À l'occasion de l'assemblée générale de la Fédération nationale des gardes champêtre à Aoste (Isère) ce samedi 20 avril, portrait de l'un d'entre eux, pleinement engagé dans la vie de sa commune.

Vincent Loget est garde champêtre à Frontonas en Nord-Isère depuis 23 ans. Vincent Loget est garde champêtre à Frontonas en Nord-Isère depuis 23 ans.
Vincent Loget est garde champêtre à Frontonas en Nord-Isère depuis 23 ans. © Radio France - Noémie Philippot

Si vous associez le garde champêtre à l'image d'Epinal d'un petit village de campagne, détrompez-vous. Ils sont encore quelques centaines en activité en France et si leur nombre est en diminution, la Fédération nationale des gardes champêtres se démène pour sauver ce métier, l'un des plus anciens de la fonction publique territoriale. Elle tient son assemblée générale en Nord-Isère, à Aoste, samedi 20 avril.

Vincent Loget exerce ses fonctions de garde champêtre à Frontonas depuis 23 ans et salue le travail de défense de la fonction par la fédération. "Ils essaient de voir avec les maires le rôle des gardes champêtre. Quand il est là, on ne se rend pas compte de tout ce qu'il fait. C'est quand il n'est pas là qu'on se dit, tiens ! Ça rend service quand même."

Des missions de surveillance très diverses

Toujours en uniforme lorsqu'il est en service, on ne peut pas le rater. Le matin, vous pouvez le croiser près du passage piéton de l'école. C'est sa première mission de la journée et elle lui tient à cœur, "c'est quand même important, protéger les enfants !"

Ensuite, il distribue les repas aux personnes âgées - un petit pas de côté sur ses missions, qu'il assure avec un certain plaisir. Vincent Loget veille au respect des règles en matière de stationnement, d'urbanisme ou encore d'environnement. "On a la divagation des animaux, les dépôts sauvages... En environnement, on n'a pas mal de pouvoirs donc il faut surveiller toute la commune !" Il faut donc être réactif et disponible presque 24 heures sur 24. "C'est beaucoup de petites choses, mais à la fin de la journée, ça fait beaucoup de choses différentes."

Vincent Loget porte fièrement l'écusson de la police-rurale.
Vincent Loget porte fièrement l'écusson de la police-rurale. © Radio France - Noémie Philippot

L'un des "derniers spécimens"

En tant que garde champêtre, il a le droit de verbaliser dans ses domaines de compétences mais "je ne le fais pas trop, je fais plus la police préventive" sourit-il. Ce qu'il préfère dans son métier, c'est l'échange et le contact avec les habitants. "J'ai eu les enfants petits, que je faisais traverser, maintenant ils sont parents ! On voit évoluer et il faut aimer le relationnel, sinon on ne peut pas être garde champêtre."

Son métier est de plus en plus rare en France. Il y a moins de 1000 gardes champêtres dans tout le pays mais Vincent Loget prend cette évolution avec philosophie. "On n'est pas mal en diminution, ça a vraiment chuté, chuté... C'est pour ça que je dis à mes collègues : quand je serai mort, vous m'empaillerez ! Vous aurez eu un des derniers spécimens" raconte-t-il en riant. Un spécimen qui s'est rendu indispensable à Frontonas.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined