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Des Grenoblois opposés à la fermeture de leur bureau de Poste sur l'avenue Alsace-Lorraine

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Depuis quelques semaines les syndicats de postiers et un collectif "J'aime ma poste" protestent à Grenoble contre la fermeture annoncée du bureau Alsace-Lorraine. La ville s'oppose également à ce que La Poste qualifie "d'adaptation".

Rassemblement contre la fermeture du bureau de Poste Alsace-Lorraine à Grenoble Rassemblement contre la fermeture du bureau de Poste Alsace-Lorraine à Grenoble
Rassemblement contre la fermeture du bureau de Poste Alsace-Lorraine à Grenoble © Radio France - Laurent Gallien

Mardi 30 avril vers 17h entre 150 et 200 personnes se sont réunies à Grenoble devant le bureau de Poste de l'avenue Alsace-Lorraine. Un bureau menacé de fermeture en juin, ce que le syndicat Sud-PTT dit avoir appris non pas par la bouche de la direction mais par la ville de Grenoble, consultée sur le sujet. Une ville opposée à cette fermeture, alors que d'autres ont déjà eu lieu en 2018, que d'autres ont été évitées à force de protestation et que d'autres menacent. Et elle n'est pas la seule. Tout comme la lutte contre les fermetures n'est plus seulement l'affaire des petites villes, qui ont été les premières touchées.

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Proximité et compétence

Sur Alsace-Lorraine à Grenoble ce mardi, beaucoup de riverains âgés, notamment, étaient là pour dire leur incompréhension face à la volonté de fermer un bureau "où il y a toujours du monde", où le personnel est "serviable" et "compétent". Un bureau de confiance et surtout "de proximité", "juste en face". La perspective de se rendre au bureau République, au bureau Saint Bruno ou encore au "point contact" de la rue Casimir Brenier, dans une supérette, n'enchante guère la clientèle encore fidèle au courrier ou qui avait choisi la Banque Postale justement en raison de sa proximité. Pour les syndicats comme Sud ou pour le collectif grenoblois "J'aime ma Poste", c'est surtout une preuve supplémentaire du sacrifice des services publics au nom "des profits".

Des changements de mode de vie

Si La Poste n'est plus une entreprise publique il n'en est pas moins vrai qu'elle est toujours dépositaire d'un service public... qu'elle assure remplir au-delà de ses obligations en Isère. Dans un communiqué elle explique que 97,3% de la population iséroise "se trouve à moins de 5 kilomètres ou de 20 minutes de trajet en voiture" de ses services, alors que son obligation légale est de 90%. La vie d'aujourd'hui, à Grenoble comme ailleurs, les recours grandissant à la digitalisation et au e-commerce, obligent a une "réorganisation" des services, y compris territoriale, explique le groupe. Mais quels services ?

Si sur Grenoble par exemple, La Poste revendique "une présence postale particulièrement dense", avec "20 points de contacts", "41 relais pick-up permettant le retrait des colis" et "53 buralistes partenaires", ces services postaux sont désormais dans leur grande majorité rendus par des commerçants et non par des postiers. C'est aussi le cas dans les villes petites ou moyennes du département et les villages un peu importants où en plus de commerçants il y a aussi beaucoup désormais de "points contacts Poste" municipaux.

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