Saint-Nazaire : des stents biorésorbables, une révolution pour des milliers de patients aux artères bouchées
Pour déboucher les artères, les médecins installaient jusqu'ici des stents en métal qui restaient ensuite à vie dans le corps, source potentielle de complications. Le stent biorésorbable se dissout dans le sang au bout d'un an. La première pose à l'hôpital de Saint-Nazaire a eu lieu ce mardi.
Pour les milliers de patients victimes de maladies cardio-vasculaires, c'est une révolution. Pour déboucher les artères, les médecins installaient jusqu'ici des stents en métal classique. Comme un ressort qui vise à élargir l'artère touchée, permettre au sang de circuler à nouveau, mais qui reste ensuite à vie dans le corps, source bien souvent de complications, surtout quand il y en a plusieurs. Voici donc le stent biorésorbable que l'hôpital de Saint-Nazaire propose, avec un premier patient pris en charge ce mardi 23 avril.
Une armature en magnésium qui se dissout en un an
Inventé par les allemands de Biotronik, ce stent a une armature en magnésium qui se dissout dans le sang au bout de 12 mois. Plus besoin de prendre des médicaments pour fluidifier le sang, moins de risques de thrombose ou d'infarctus également car il y a avec les stents traditionnels "entre 1,5 et 3% d'échec. Les trois quarts du temps, c'est lié au stent mal posé, mal collé aux parois, mal ouvert", explique le docteur cardiologue interventionnel François Huchet. Autre avantage : "On pourra intervenir au même endroit si besoin, ce qui est totalement impossible avec les stents traditionnels."
Une intervention de 15 minutes
Depuis un mois, ce sont les toutes premières poses en France à Nîmes, Saint-Etienne et donc ici à l'hôpital de Saint-Nazaire avec un premier patient ce mardi 23 avril, un homme de 45 ans, victime d'une maladie artérielle. L'intervention a duré quinze minutes, "maintenant il va falloir le contrôler régulièrement, voir comment le stent se dissout dans son corps mais c'est une excellente première impression", résume en sortant du bloc le cardiologue.
Ces stents biorésorbables ressemblent à s'y méprendre aux anciens. L'intervention est exactement la même. "C'est un geste que nous faisons plusieurs fois par jour", assure le cardiologue. Quelque 1.500 actes d'angioplastie par an dont 98% avec des poses de stent, c'est effectivement un acte devenu presque banal.
Tabac, tension, diabète, cholestérol
"C'est lié au vieillissement de la population mais aussi aux pratiques à risque." Et le docteur rappelle la liste noire : tabac, cholestérol, tension, diabète. "Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité chez les femmes, la deuxième chez les hommes. Avec cette innovation, on limite les risques, on remet les artères au naturel. Encore faut-il que le patient mette du sien." La prévention reste un élément clé dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires.
D'autant que ces stents sont plus chers que les autres. Le surcoût est pris en charge par l'hôpital. "Notre service de cardiologie était sinistré il y a encore six ans", rappelle Julien Couvreur, le directeur. "Aujourd'hui, on a des équipes motivées, on propose des innovations thérapeutiques et on ouvre en juin prochain un hôpital de jour réservé à la cardio." Un bon bout de chemin.
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