Passer au contenu
Publicité

Polluants éternels dans l'eau : 450 captages passés au crible par l'ARS, retour à la normale en Haute-Savoie

Par

L'Agence régionale de santé publie ce lundi les résultats de 450 analyses faites sur des captages d'eau potable d'Auvergne-Rhône-Alpes. À Rumilly (Haute-Savoie), la situation est revenue à la normale grâce au traitement au charbon actif de ces PFAS. Six situations restent non-conformes en AURA.

En Haute-Savoie, les taux de PFAS sont revenus à la normale selon les dernières analyses de l'Agence régionale de santé en Auvergne-Rhône-Alpes En Haute-Savoie, les taux de PFAS sont revenus à la normale selon les dernières analyses de l'Agence régionale de santé en Auvergne-Rhône-Alpes
En Haute-Savoie, les taux de PFAS sont revenus à la normale selon les dernières analyses de l'Agence régionale de santé en Auvergne-Rhône-Alpes © Radio France - Richard Vivion

C'est le résultat d'un an et demi d'analyses. L'Agence régionale de santé publie ce lundi midi les données de 450 prélèvements réalisés sur des captages d'eau potable de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Son objectif : mesurer les taux de polluants éternels sur les zones potentiellement à risque. A Rumilly, la situation est revenue à la normale grâce au traitement au charbon actif de ces PFAS, une première en France qui a prouvé son efficacité. Les taux sont conformes aussi pour le Grand Annecy.

Publicité

Les PFAS sont des composants chimiques très toxiques, utilisés dans l'industrie pour le téflon, imperméabiliser les vêtements ou encore pour les mousses anti-incendie. Plus globalement en AURA, les analyses montrent que les eaux destinées à la consommation de 166.000 habitants de la région comportent des PFAS, les "polluants éternels", à des taux supérieurs au seuil de référence européen, selon les résultats d'analyses publiés lundi par l'Agence régionale de Santé (ARS).

Le réseau de Rumilly et Annecy à nouveau conforme

Dans la région, six secteurs restent non conformes et suivis de près par l'ARS : deux en Ardèche et quatre dans le Rhône. En Haute-Savoie, les analyses montrent un retour à des taux conformes. Le réseau de Rumilly qui alimentait les 16.000 habitants de la ville avait été déconnecté pendant plus d'un an, et raccordé à celui du Grand Annecy, suite à un niveau élevé de PFAS retrouvé dans l'eau potable. Rumilly avait notamment découvert la présence de PFOA, une substance interdite depuis 2020 en raison de son caractère cancérigène.

Les analyses menées sur les captages d'eau potable du Grand Annecy, mais aussi de la commune de Seyssel et de Cluses sont conformes selon l'ARS. C'est à dire, que les taux sont inférieurs à la limite de qualité fixée à 0,1µg/L.

Selon Aymeric Bogey, directeur de la santé publique de l'Agence régionale de santé, les deux principales solutions à disposition des collectivités pour venir à bout de ces polluants éternels, sont le traitement par charbon actif ou "se connecter à d'autres réseaux pour diluer la ressource ou se priver du captage problématique".

Plusieurs plaintes pour "mise en danger de la vie d'autrui"

Aujourd'hui, la région AURA est devenue une sorte de laboratoire national pour l'étude de ces PFAS. Ces polluants éternels sont soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens, de diminuer la fertilité ou encore de provoquer des cancers. Après la diffusion de plusieurs enquêtes journalistiques, les autorités régionales avaient lancé des contrôles, notamment au niveau de l'ARS qui a mis en ligne ce lundi le résultat de cette campagne.

Ces derniers mois, plusieurs plaintes ont été lancées. La plus récente est celle déposée par les écologistes du bassin annécien. Ils ont déposé plainte contre X pour réclamer une enquête d'ampleur et des mesures contre la pollution aux PFAS à Rumilly et Annecy. Plusieurs collectivités et des particuliers ont lancé aussi des plaintes collectives pour "mise en danger de la vie d'autrui" en s'inquiétant de "concentrations alarmantes" de PFAS liés à des sites industriels dans la vallée de la chimie.

La région Aura, laboratoire national pour l'étude des PFAS

Dans le cadre de la transposition en droit français de la directive cadre européenne sur l’eau, la recherche de PFAS est rendue obligatoire dans le cadre du contrôle sanitaire à partir de janvier 2026 seulement. La France a anticipé cette directive. L’ARS a décidé, dès juillet 2022, d’intégrer la recherche de ces PFAS dans le contrôle sanitaire de l’eau potable dès lors qu’une situation à risque est portée à sa connaissance. Les résultats des 450 analyses réalisées par l'ARS d'Auvergne-Rhône-Alpes sont sur son site internet.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined