Passer au contenu
Publicité

Savoie : plusieurs communes perdent plus de 50 % d'eau potable, "certains conduits ont plus de 100 ans !"

Par

À l'occasion de la journée mondiale de l'eau, l'association Intercommunalité de France dévoile le gâchis d'eau potable par commune. En Savoie, deux communes et une collectivité de huit autres apparaissent sur la carte de celles qui ont des pertes de plus de 50 %. Une seule en Haute-Savoie.

Saint-Étienne-de-Cuines perd 84 % d'eau potable selon les données de l'Observatoire des services d'eau. Saint-Étienne-de-Cuines perd 84 % d'eau potable selon les données de l'Observatoire des services d'eau.
Saint-Étienne-de-Cuines perd 84 % d'eau potable selon les données de l'Observatoire des services d'eau. © Radio France - Stéfane Pocher

"Ça m'étonne un peu..." Lorsque la maire de Notre-Dame-du-Pré, petit village savoyard de 258 habitants, apprend qu'elle figure parmi les près de 200 collectivités qui gâchent le plus d'eau en France, elle a du mal à y croire. Et pour cause : elle assure avoir pris le problème en main depuis son élection en 2020, avec un système de télésurveillance pour détecter rapidement les fuites.

Publicité

Cette solution n'a pas empêché qu'elle figure sur la carte des "points noirs" de la gestion de l'eau. Une carte dévoilée par l'association des Intercommunalités de France, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, ce vendredi 22 mars.

"On va changer tout le système"

Seul lot de consolation pour l'élue, sa commune est la meilleure des "mauvaises élèves" savoyardes. C'est Saint-Étienne-de-Cuines qui bat le record : 84 % de l'eau potable de la commune se perd dans la nature. "Certains conduits ont plus de 100 ans !", se défend André Tognet, 1er adjoint au maire en charge des travaux. Il assure que la commune a engagé 70.000 euros cette année pour rénover le réseau. "On va changer tout le système, on prend ça très à cœur !", assure-t-il.

Hausse du prix de l'eau ?

Si l'eau est actuellement gérée par la commune, l'élu redoute l'échéance du 1er janvier 2026, date à partir de laquelle la loi prévoit que les intercommunalités s'en occupent. Sa crainte : qu'elles délèguent à des sociétés privées, ce qui pourrait entraîner une hausse du prix de l'eau. "Les organismes privés qui prennent en charge ont du personnel, des technicités... Donc ils le font payer", s'explique-t-il. Mais l'élu en convient : face à une ressource qui devient de plus en plus rare, il va falloir s'habituer à la payer de plus en plus cher.

Porte de Maurienne : 4 communes sur 8 concernées

Sur la carte figure aussi le SIAEP Porte de Maurienne (Syndicat Intercommunal d'Adduction d'Eau Potable) qui regroupe huit communes. Ensemble, elles perdent 80 % d'eau potable. Mais dans le détail, selon le président du syndicat, Jean-Michel Augem, "quatre communes" sont particulièrement concernées. C’est selon lui à Saint-Georges-d'Hurtières que la vétusté du réseau est la plus critique.

En Haute-Savoie, seule Scionzier apparaît sur la carte. La commune perd un peu plus de 50 % de son eau potable.

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined