La maison de santé d'Amikuze ouvre ce lundi et a déjà attiré un nouveau médecin

Et une maison de santé de plus au Pays basque. La maison de santé d'Amikuze ouvre lundi 4 décembre à Aïcirits-Camou-Suhast, à deux pas de Saint-Palais. Ce bâtiment neuf concrétise un projet initié plus de dix ans auparavant. Il regroupe une cinquantaine de professionnels médicaux et paramédicaux dont 4 médecins généralistes, 20 infirmières, 14 kinés, 2 ostéopathes mais également une psychologue, une diététicienne-nutritionniste, une pédicure-podologue, des orthophonistes et dentistes. La construction du bâtiment a coûté près de 4 millions d'euros, financés en grande partie par la Communauté d’agglomération Pays Basque.

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Un nouveau médecin déjà arrivé

Pour les professionnels de santé, l'avantage des maisons de santé est de mutualiser les locaux, les charges ou encore le secrétariat. "Tout le monde est gagnant", résume le kiné Arnaud Etchepareborde. "Pouvoir communiquer facilement, ça fait gagner du temps, pouvoir mutualiser un secrétariat, ça fait gagner du temps, on peut se concentrer davantage sur le soin", développe Joël Sousa-Barbosa, médecin généraliste nouvellement installé dans la région. C'est justement le projet de la maison de santé d'Amikuze qui l'a poussé à venir. "Quand on m'a présenté le projet, on sentait qu'il y avait une dynamique de groupe importante", explique-t-il. Pour ce jeune médecin, la perspective d'être entouré d'autres professionnels de santé est aussi un avantage. "Chacun a sa propre vision de par son métier et pouvoir partager, c'est intéressant. Quand on débute, c'est super."

D'autres en approche ?

Le territoire d'Amikuze compte actuellement une dizaine de médecins pour plus de 12 000 habitants, un nombre suffisant mais quatre de ces médecins sont proches de la retraite. Pour anticiper une possible désertification médicale, le projet de maison de santé est donc un atout fort. "Le but, c'est de pouvoir attirer d'autres médecins généralistes", se projette Antton Araspin, kiné au sein de la maison de santé. "On a aussi la capacité de loger d'autres professionnels, on travaille dessus et on espère que ça puisse faire effet boule de neige dans les mois à venir".

Du temps pour faire de la prévention

Grâce au label "maison de santé" décerné dès 2019, avant même que le bâtiment ne soit construit, les professionnels de la maison de santé d'Amikuze ont déjà pu travailler sur des projets ensemble. "On a pu mettre en place un travail de coordination avec des réunions de concertation, des protocoles de prise en charge des patients, des missions de santé publique... Ça nous sort de nos activités classiques pour se recentrer sur le patient, la prévention", indique Arnaud Etchepareborde.