Deux médecins se déconventionnent en Béarn et dans les Hautes-Pyrénées

Depuis plus d'un an maintenant, les médecins libéraux agitent la menace du déconventionnement. Dans les Pyrénées-Atlantiques, 111 médecins ont signé une lettre d'intention de déconventionnement à compter de janvier 2025, mais très peu passent à l'acte dans les faits.

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Dans le Béarn, une médecin généraliste a sauté le pas, c'est la seule dans les Pyrénées-Atlantiques. La docteur Sophie Cantin à Morlaàs a prévenu ses patients : à partir du mois de mai, ses consultations coûteront 55 euros et ne seront (presque) plus remboursées par la Sécurité sociale, de quelques centimes d'euros seulement.

"C'est la seule solution viable pour moi"

Une décision difficile mais nécessaire pour consacrer plus de temps à ses patients. "C'est un rythme que je ne supporte pas, explique-t-elle. J'ai toujours une heure de retard. Je n'y arrive pas ! " Depuis un mois, elle est passée de cinq à quatre patients par heure, mais c'est encore trop. "Mon but, c'est de retrouver du temps pour mes patients, la seule solution viable pour moi c'est de me déconventionner." Avec le déconventionnement, la Dr Cantin passera de 30 à 20 patients par jour.

Certains patients continueront de venir la voir, d'autres changeront de médecin. Pour compenser, elle compte sur la venue de nouveaux patients qui ne trouvent pas de médecins traitants.