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Avec l'ICI, l'hôpital de Brest se dote d'un pôle de référence contre le cancer

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L'Institut de Cancérologie et d'Imagerie (ICI) de l'hôpital de Brest est inauguré ce vendredi par la ministre de la Santé. Un pôle d'excellence qui révolutionne l'offre et le parcours de soins. 106 millions d'euros ont été investis pour faire entrer la lutte contre le cancer dans une nouvelle ère.

Le bâtiment est divisé en deux espaces distincts avec entrées séparées : le pôle de cancérologie et l'institut d'imagerie. Le bâtiment est divisé en deux espaces distincts avec entrées séparées : le pôle de cancérologie et l'institut d'imagerie.
Le bâtiment est divisé en deux espaces distincts avec entrées séparées : le pôle de cancérologie et l'institut d'imagerie. © Radio France - Nicolas Olivier

Ce n'est pas seulement un nouveau bâtiment de l'hôpital de la Cavale Blanche que va officiellement inaugurer Catherine Vautrin, la ministre de la Santé, vendredi 5 avril à Brest. Avec ses 21.000 m² sur quatre niveaux, l'ICI (Institut de Cancérologie et d'Imagerie) rassemble désormais en un même lieu les services d'oncologie, d'hématologie, d'imagerie médicale et de médecine nucléaire du CHRU. Un cancéropôle doté des meilleurs experts et des derniers outils de pointe, qui ambitionne de devenir une référence régionale, mais aussi nationale.

Un parcours centré sur les besoins du patient

De grands volumes, des espaces lumineux et une décoration design : tout a été pensé pour le confort et le bien-être des patients.
De grands volumes, des espaces lumineux et une décoration design : tout a été pensé pour le confort et le bien-être des patients. © Radio France - Nicolas Olivier

Dès le hall d'accueil, immense et lumineux, on se croirait presque dans un palace. "On a voulu réenchanter l'hôpital, le rendre hospitalier, précise Frédéric Pitel, le directeur des travaux et de l'architecture au CHU de Brest. On a utilisé les codes de l'hôtellerie à travers les éclairages, des matériaux chaleureux comme le bois, des éléments de confort pour nos professionnels et nos patients."

Un espace d'attente au premier étage, plutôt confortable et chaleureux.
Un espace d'attente au premier étage, plutôt confortable et chaleureux. © Radio France - Nicolas Olivier

Au premier étage, l'hôpital de jour - qui ouvre lundi 8 avril - compte 38 fauteuils de soin plutôt cosy disposés dans des petits box individuels appelés salons. "Les fluides sont inapparents, c'était une volonté de rendre le soin le moins anxiogène possible", insiste Catherine Le Loc'h, la cadre supérieure de santé de l'ICI. Un environnement bienveillant qui se traduit jusque dans la signalétique : dans le service de médecine nucléaire (rebaptisé "imagerie moléculaire"), on ne dit plus "salle d'injection" mais "de préparation", et le mot "déshabilloir" a été remplacé par "vestiaire".

L'établissement comporte aussi 30 lits d'hospitalisation en oncologie et 22 en hématologie, ainsi que deux studios pour les familles. Chaque chambre est équipée d'un bureau pour permettre aux actifs de continuer à travailler pendant leur séjour à l'hôpital.

Pensé pour répondre aux besoins des patients, ce nouvel équipement doit surtout contribuer à améliorer la prise en charge du cancer dans une région où la prévalence et le taux de mortalité du cancer sont supérieurs à la moyenne nationale.

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Un exemple de coopération public-privé

L'originalité du projet, initié dès 2012, réside aussi dans le partenariat avec un acteur privé. Le Centre Finistérien de Radiothérapie et d'Oncologie (CFRO), qui dépend du groupe Elsan, a déménagé une partie de son activité à l'ICI. Pierre Guégan, directeur général de Seny, la filiale radiothérapie d'Elsan, y voit "un partenariat privilégié, gagnant-gagnant, et une grande capacité à travailler ensemble au quotidien et sur des travaux de recherche".

La construction de l'Institut représente un investissement public de 83 millions d'euros, auxquels s'ajoutent environ 23 millions d'euros d'équipements, avec des machines dernier cri (accélérateurs linéaires de particules, Ethos, TEP Quadra) dont certaines sont uniques en France. Des outils de haute technologie pour permettre de mieux détecter les tumeurs, ou de mieux les traiter. Le cancer représente 40% de l'activité du CHRU de Brest. L'ICI doit accueillir près de 55.000 patients chaque année.

Le professeur Pierre-Yves Salaün (chef de la médecine nucléaire) devant le TEP Quadra, une machine unique en France qui a coûté 12 millions d'euros.
Le professeur Pierre-Yves Salaün (chef de la médecine nucléaire) devant le TEP Quadra, une machine unique en France qui a coûté 12 millions d'euros. © Radio France - Nicolas Olivier

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