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Processus de Beauvau : pour Nazione, un projet "deux crans en dessous" de la délibération Autonomia

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"Nous ne partageons pas le satisfecit général", réagi Petru Antone Tomasi au lendemain du dîner, place Beauvau, entre Gérald Darmanin et une dizaine d'élus corses. Le porte-parole de Nazione souligne que la proposition du ministre est "très proche de l'article 73" de la Constitution.

Pour Petru Antone Tomasi, le projet issue du dîner de Beauvau est "deux niveaux en-dessous" de la délibération du 5 juillet sur l'autonomie Pour Petru Antone Tomasi, le projet issue du dîner de Beauvau est "deux niveaux en-dessous" de la délibération du 5 juillet sur l'autonomie
Pour Petru Antone Tomasi, le projet issue du dîner de Beauvau est "deux niveaux en-dessous" de la délibération du 5 juillet sur l'autonomie © Radio France - Clémence Gourdon Negrini

Au lendemain du dîner qui a réuni une dizaine d'élus corses autour du ministre de l'Intérieur, le porte-parole de Nazione exprime la "position extrêmement sceptique" du nouveau mouvement indépendantiste. Pour Petru Antone Tomasi, le projet avancé à l'issue de cette réunion place Beauvau ne présente "ni solution politique, ni autonomie à l'égal de ce qui peut exister dans le droit commun en Européen".

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S'éloignant du "satisfecit général exprimé par l'ensemble de la délégation corse, de la droite la plus réservée sur une évolution politique aux nationalistes", Petr'Antò Tomasi tire trois constats de l'écriture constitutionnelle proposée par le ministre de l'Intérieur. "Le projet se situe déjà deux niveaux en dessous de la délibération du 5 juillet ; ça n'est pas un projet de résolution politique d'un conflit politique de plusieurs décennies ; et, concernant le pouvoir législatif, il se situe en deçà des standards européens de l'autonomie".

"Seul le rapport de force politique permettra d'arracher une solution à la hauteur de ce que les Corses ont exprimé à différentes reprises"

À l'issue du dîner place Beauvau, Gérald Darmanin propose de reconnaître la Collectivité de Corse comme "une collectivité territoriale dotée d'une autonomie définie par un statut qui tient compte des spécificités de la communauté insulaire, historique, linguistique et culturelle, que constitue la Corse au sein de la République". Une proposition qui, dans son intégralité, "est assez proche de ce qu'est article 73 actuel de la constitution, c'est à dire celui qui est le moins avancé pour les collectivités d'Outre Mer", souligne le porte-parole de Nazione, avant de regretter l'absence de proposition déjà existante dans l'article 74 sur la possibilité, pour la Collectivité, de prendre des mesures en faveur de sa population "en matière d'accès à l'emploi, de droit d'établissement pour l'exercice d'un activité professionnelle ou de protection du patrimoine foncier".

Pour Petru Antone Tomasi, "le gouvernement français fait le choix de renvoyer cela à la loi organique, et donc à un vote d'opportunité politique du parlement, qui sera libre de déterminer l'étendue de cette dite autonomie, y compris de rogner dessus". Et de conclure sur l'importance de réinstaurer un rapport de force politique : "Il y a une nécessité de rehausser le niveau des revendications et du rapport de force politique. Seul le rapport de force politique permettra d'arracher une solution à la hauteur de ce que les Corses ont exprimé à différentes reprises".

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