Processus de Beauvau : une "autonomie au rabais" et une "faute politique" pour Nazione

"Faute politique", "autonomie au rabais", texte qui "tourne le dos" aux fondamentaux nationalistes. Le parti indépendantiste Nazione n'a pas mâché ses mots près d'une semaine après l'accord conclu entre des élus corses et le ministre de l'Intérieur. La non-inscrite, membre de Nazione, Josepha Giacometti Piredda ne votera pas le texte issu de ce dernier rendez-vous place Beauvau.

"La prétention de ce processus était d'apporter une solution à un conflit politique de plusieurs décennies et d'aller vers une autonomie réelle, de plein droit et de plein exercice", a insisté le porte-parole de Nazione, Petr'Antò Tomasi, qui estime que l'écriture constitutionnelle issue du dernier dîner de Beauvau est "un verrou à l'ensemble des éléments d'une solution politique" et "tourne le dos" aux fondamentaux nationalistes.

Reprenant la métaphore sportive exprimée par le président du conseil exécutif de Corse, Petru Antone Tomasi considère lui que "la demi-finale a été perdue lundi soir place Beauvau. Il ne nous reste que la petite finale, pour la médaille en chocolat". "Rien n'est garanti dans le texte constitutionnel", renchérit Josepha Giacometti Piredda, parlant d'une "sous-autonomie". La conseillère territoriale, sans surprise, ne votera pas le texte en cette fin de mois de mars à l'Assemblée de Corse.