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Présidentielle : les comptes de campagne des candidats épluchés, Eric Zemmour récolte la plus grosse sanction

Par
  • France Bleu

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques a analysé les comptes de campagne des douze candidats à l'élection présidentielle de 2022. Ils ont tous été approuvés, malgré quelques sanctions financières. La plus lourde étant pour Eric Zemmour.

Les comptes de campagne des 12 candidats à l'élection présidentielle ont été épluchés par la Commission nationale des comptes de campagne. Les comptes de campagne des 12 candidats à l'élection présidentielle ont été épluchés par la Commission nationale des comptes de campagne.
Les comptes de campagne des 12 candidats à l'élection présidentielle ont été épluchés par la Commission nationale des comptes de campagne. © Maxppp - CHRISTOPHE PETIT TESSON

Utilisation du compte officiel de l'Élysée par le candidat Macron, de CNews par Eric Zemmour, dépenses irrégulières : les comptes de campagne des douze candidats à la présidentielle de 2022 ont tous été approuvés par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, malgré quelques sanctions financières. L'autorité indépendante en charge depuis 1990 du contrôle des dépenses et des recettes des candidats a publié, ce vendredi 27 janvier, 11 comptes sur 12, au Journal Officiel, dans l'attente de la décision du Conseil constitutionnel saisi par lMarine Le Pen qui conteste l'invalidation de plus de 300.000 euros de ses frais de campagne.

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Emmanuel Macron et les réseaux sociaux de l'Élysée

La Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP) a amputé de 100.000 euros le remboursement des frais de campagne du président réélu. Motif : la publication de sa candidature à la présidentielle sur les comptes Twitter et Facebook de l'Élysée, alors respectivement suivis par 7,9 millions et 4,3 millions d'abonnés. "Il a ainsi bénéficié d'une audience importante constituée grâce à des moyens publics", un "avantage indirect" et "prohibé", selon l'organisme.

La CNCCFP a également décidé d'exclure plusieurs frais, notamment 30.000 euros versés à une photographe, une prime qui doit être payée par le parti présidentiel, d'après la Commission. Du côté de l'équipe de campagne du candidat, on souligne que les montants épinglés ne concernent que 1 % des frais engagés. La Commission n'a pas non plus établi de "mélange des genres" entre les activités du président et du candidat, se félicite le parti Renaissance. Elle n'a pas relevé d'irrégularités avec les cabinets de conseil l'an dernier.

Sanction de 200.000 euros pour Eric Zemmour

Arrivé quatrième de la présidentielle, Eric Zemmour a reçu la sanction forfaitaire la plus importante : 200.000 euros. La Commission a estimé que grâce à son émission "Face à l'info" sur CNews, il avait bénéficié, alors qu'il ne s'était pas encore officiellement déclaré, d'"une promotion de sa personnalité". Elle lui a aussi reproché de ne pas avoir versé des droits d'auteur, estimés à 16.000 euros, quand il avait utilisé, sans autorisation, des images dans sa vidéo de candidature.

Les comptes de Marine Le Pen non publiés

Marine Le Pen est la seule dont les comptes, bien qu'approuvés, n'ont pas été publiés. La CNCCFP attend la décision du Conseil constitutionnel, saisi par le Rassemblement national qui conteste l'invalidation de plus de 300.000 euros de ses frais de campagne. La Commission a retoqué, en effet, les dépenses de "flocage et déflocage" de douze cars loués dans le cadre de la campagne.

Des locations de salles pour Valérie Pécresse

La Commission a infligé une sanction de 15.000 euros à la candidate LR, Valérie Pécresse, qui n'a pas atteint le seuil des 5 % des suffrages exprimés et qui a fait un appel aux dons pour rembourser ses frais de campagne. La CNCCFP a notamment constaté que "onze dépenses de location de salles (...) n'ont pas été intégrées au compte de campagne". L'organisme s'est également attardé sur le rôle des cabinets de conseil, son directeur de campagne ayant été consultant pour l'un d'eux. La Commission constate qu'en l'état, "elle ne dispose d'aucun élément de nature à remettre en cause le contenu et la portée des déclarations de la candidate et du directeur de campagne".

Des frais injustifiés pour Jean-Luc Mélenchon

La CNCCFP a décidé de diminuer de 12.178 euros les "frais de transport de la campagne officielle en Outre-mer" de Jean-Luc Mélenchon. Elle a aussi amputé de 15.000 euros le remboursement de ses frais de campagne, estimant que "le grand nombre" d'autocollants imprimés à l'occasion, 1,2 million, n'était pas justifié.

Quatre candidats non sanctionnés

Parmi les autres candidats, quatre d'entre eux n'ont pas subi de sanction financière. Il s'agit de l'iconoclaste Jean Lassalle, de Fabien Roussel (PCF), d'Anne Hidalgo (PS) et de Nathalie Arthaud (LO). La Commission a, par ailleurs, relevé la différence très importante de remboursement entre les candidats, particulièrement douloureuse pour ceux arrivés juste en dessous des 5%, comme Valérie Pécresse. Ceux qui ont atteint le seuil des 5 % peuvent en effet prétendre à un remboursement pouvant atteindre huit millions d'euros, contre dix fois moins (800.423 euros) pour ceux restés en dessous. Seuls quatre candidats sur douze ont dépassé la barre des 5 % à la présidentielle de 2022.

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