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Loi immigration : la CGT appelle à la "désobéissance civile" et à de nouvelles initiatives

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

La CGT appelle à la "désobéissance civile" face à la loi immigration. Des appels entendus, avec de nouvelles manifestations ce jeudi soir en France, après celles organisées mercredi soir dans plusieurs villes.

Les opposants à la loi immigration, jeudi soir à Nancy. Les opposants à la loi immigration, jeudi soir à Nancy.
Les opposants à la loi immigration, jeudi soir à Nancy. © Radio France - Marie Roussel

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, appelle à la "désobéissance civile" face à la loi sur l'immigration adoptée mardi à l'Assemblée nationale. Une loi qui remet en cause, selon elle, "tous nos principes républicains". En discussion avec d'autres organisations syndicales, des associations et des personnalités, la CGT souhaite organiser dans les prochaines semaines "des initiatives d'ampleur pour permettre à celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France 'lepénisée' de montrer leur détermination à faire respecter les valeurs de solidarité", a ajouté Sophie Binet.

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Dans un communiqué commun, une intersyndicale CFDT, CGT, FO, FSU, Solidaires et Unsa, condamne un texte "discriminatoire" qui "remet profondément en cause les principes républicains d'égalité et de solidarité".

De nouvelles manifestations jeudi soir

Des manifestations ont eu lieu ce jeudi soir dans plusieurs villes de France, notamment à Toulouse, où au moins 600 personnes étaient réunies, ou encore à Nancy, où 100 à 200 personnes se sont réunies.

45 associations appellent le président à ne pas promulguer la loi

Dans la foulée, 45 associations et syndicats, dont France Terre d'Asile, Médecins du Monde, le Secours catholique ou encore SOS Racisme, ont signé un appel demandant à Emmanuel Macron de "ne pas promulguer la loi". Ils appellent aussi à "continuer la mobilisation" avec "toutes les forces de la société qui s'expriment d'ores et déjà dans les collectivités locales, les universités, les entreprises et dans toute la société civile".

La nouvelle loi instaure notamment dans son article 19 un délai de cinq ans pour les étrangers non européens en situation régulière qui ne travaillent pas, et de trente mois pour ceux qui travaillent, avant d'être éligibles à des prestations comme les allocations familiales ou l'Allocation personnalisée d'autonomie (APA), versée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en perte d'autonomie.

Les 32 départements dirigés par la gauche, dont Paris, ont annoncé mercredi qu'ils n'appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l'APA prévu par la nouvelle loi immigration.

Signe d'un malaise persistant dans la majorité, l'entourage de la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau a fait savoir qu'elle avait présenté sa démission mais elle a été refusée et la ministre restera en poste, elle explique avoir obtenu l'assurance que la caution demandée aux étudiants étrangers "serait révisée si la mesure n'était pas censurée par le Conseil constitutionnel".

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