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L'assemblée de Corse vote sur le fil son budget primitif sans les voix de l'opposition

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L'assemblée de Corse a entériné le 28 mars le budget primitif évalué à 1.4 milliard d'euros, dont 385 millions d'euros pour l'investissement. La dette est de 1.1 milliard d'euros, tout comme la part de fonctionnement. "C'est un buget sobre", selon la majorité qui n'a pas emporté l'opposition.

L'assemblée de Corse a entériné le 28 mars son budget primitif à la majorité. (illustration de l'hémicyle) L'assemblée de Corse a entériné le 28 mars son budget primitif à la majorité. (illustration de l'hémicyle)
L'assemblée de Corse a entériné le 28 mars son budget primitif à la majorité. (illustration de l'hémicyle) © Radio France - Paul Ortoli

L'assemblée de Corse a adopté ce 28 mars son budget primitif à la majorité  après quatre heures de débats houleux, l'opposition ayant voté contre, comme un seul homme.  Le conseiller exécutif Alex Vinciguerra (Fà populu inseme) a tenté de défendre une copie "sobre", afin de définir les axes budgétaires de la collectivité, qui traine comme un boulet une dette de 1.1 milliard d'euros.

Le budget primitif s'évalue à 1.4 milliard d'euros, soit 4000 euros par habitant. La part de fonctionnement est de 1 milliard tandis que l'investissement peine à 385 millions d'euros. "C'est plus qu'avant la fusion avec les départements", a plaidé Alex Vinciguerra, notant aussi que pour un euro emprunté, la collectivité de Corse en investit 4".

"Pas un emprunt de père de famille, un crédit Cofinoga"

Faux, a tonné l'opposition, ratios à l'appui. La droite a regretté aussi l'absence de grands projets. "Il s'agit d'un mauvais budget, la sitution financière de notre collectivité se dégrade et rien ne vient rectifier le tir", a regretté la co-présidente du groupe Un Soffiu Novu, Valérie Bozzi qui a pointé la manque de maitrise de la dette.

Pour Core in fronte, l'emprunt contracté ne sert qu'à colmater les brèches. "La dette est inéxorable : 120 millions d'euros aujourd'hui, ce sera 140 en 2025; ce n'est pas un emprunt de bon père famille mais un crédit Cofinoga à la consommation", a tempêté Paul-Félix Benedetti, chef de file des indépendantistes à l'assemblée de Corse

Même constat d'échec, pour Jean-Christophe Angelini, président du groupe Avanzemu :  "La situation est extrêmement grave ces chiffres vous ne pouvez les reprocher ni à Bercy ni à Macron, ni à personne d'autre ce sont vos choix politiques". Bref, le débat a sonné comme un réquisitoire de la politique de Gilles Simeoni dans la perspective d'élections qui suivraient l'adoption du statut institutionnel sur l'autonomie de la Corse.

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