Passer au contenu

EN IMAGES - L'hommage d'Emmanuel Macron aux enfants juifs d'Izieu et aux résistants du plateau des Glières

- Mis à jour le
Par

Emmanuel Macron était sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), ce dimanche, pour un hommage à ce haut-lieu de la Résistance pendant la Seconde Guerre mondiale et commémorer les 80 ans de la Libération. Il s'est ensuite rendu au musée mémorial d'Izieu, où 44 enfants juifs ont été raflés en 1944.

Emmanuel Macron aux Glières, à Thônes. Emmanuel Macron aux Glières, à Thônes.
Emmanuel Macron aux Glières, à Thônes. © AFP - PIERRE ALBOUY / POOL

Emmanuel Macron a célébré ce dimanche les combats du plateau des Glières, dans les Alpes, "foyer ardent de la résistance" où une centaine de "martyrs" furent tués en 1944, avant de prendre la direction du musée mémorial d'Izieu, où 44 enfants juifs ont été raflés.

L'année 2024 est l'année de commémoration des 80 ans de la Libération et du 80e anniversaire du Débarquement. Emmanuel Macron est friand de ces moments d'union nationale et lancera d'ailleurs officiellement les commémorations du Débarquement le 16 avril prochain, dans le Vercors.

Emmanuel Macron salue les "martyrs"

Sur le plateau des Glières (Haute-Savoie), après avoir passé en revue les troupes, Emmanuel Macron a salué les 105 résistants inhumés à la nécropole nationale de Morette, à Thônes, ces "héros" qui ont défendu "9.000 hectares de France libre au creux des cimes". "A 1.400 mètres d'altitude, au-dessus d'elle-même, la France s'élevait. Elle vivait telle qu'elle n'aurait jamais dû cesser de vivre, telle qu'elle ne devrait jamais cesser d'exister", a-t-il ajouté en présence de trois sections de chasseurs alpins et de près de 600 enfants.

Il a aussi rendu hommage à la diversité des 465 maquisards qui se regroupèrent de janvier à mars 1944 sur le plateau pour recevoir des parachutages d'armes des Alliés, dans la perspective du Débarquement de Provence (août 1944). "Des professeurs, paysans, notables, juifs comme catholiques, communistes, socialistes ou gaullistes, anarchistes, officiers français et étrangers unis dans le même combat face au nazisme", a-t-il détaillé, saluant la mémoire de Jean Isaac Tresca, dernier résistant des Glières, décédé en 2022 à 104 ans.

"Tragédie française"

À la fin mars 1944, l'armée allemande et la milice française investirent le plateau. Les deux tiers des maquisards furent faits prisonniers et 124 tués lors des combats ou fusillés, neuf disparurent et 16 mourront en déportation. "C'est bien là notre tragédie française qu'il n'y ait pas eu d'un côté les Français et de l'autre les nazis (...) Des Français emprisonnèrent des Français, des Français assassinèrent des Français", a rappelé le chef de l'État avant que des enfants fleurissent les tombes des maquisards.

"Vivre libre ou mourir, tel est notre viatique, pour hier, aujourd'hui et demain"

Emmanuel Macron, qui s'est offert un bain de foule avant de quitter les lieux, a rappelé à plusieurs reprises la devise des résistants des Glières : "Vivre libre ou mourir, tel est notre viatique, pour hier, aujourd'hui et demain. Pour que vive la République et que vive la France", faisant allusion à l'invasion russe en Ukraine. Il faut "que cette guerre cesse", a-t-il martelé.

Le plateau des Glières, à l'heure de la cérémonie commémorative.
Le plateau des Glières, à l'heure de la cérémonie commémorative. © Radio France - M. Longeroche

Emmanuel Macron à Izieu

En milieu d'après-midi, le chef de l'État est arrivé à la maison d'Izieu, dans l'Ain. C'est là que, le 6 avril 1944, 44 enfants juifs et leurs 7 éducateurs avaient été raflés et déportés à Auschwitz. Seule une adulte était revenue vivante des camps de la mort. En tout, 1.200 personnes étaient attendues sur le site. "Que des enfants de notre âge aient été raflés, c’est encore plus prenant. Je ne comprends pas comment on a pu leur enlever leur enfance", s'est émue l'une d'entre elles, Camille, 15 ans.

Le ministre des Armées Sébastien Lecornu, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et Emmanuel Macron devant la plaque commémorative
Le ministre des Armées Sébastien Lecornu, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et Emmanuel Macron devant la plaque commémorative © AFP - MOHAMMED BADRA / POOL

À son arrivée, Emmanuel Macron s’est entretenu dans l'ancien réfectoire avec d’anciens enfants qui sont passés par la maison d’Izieu avant la rafle. "Vous allez me raconter vos histoires" a-t-il demandé. "Il a été très attentif, très sensible (…), c’était un très bon moment qui restera dans mes souvenirs", a confié Hélène Waysenson, 8 ans à l'époque, auprès de France Bleu Isère, à l'issue de l'échange.

Il s'est ensuite recueilli devant la plaque commémorative en compagnie du ministre des Armées Sébastien Lecornu et la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et a déposé une rose blanche devant l'entrée de la maison. Le chef de l'État s'est aussi offert un nouveau bain de foule. Des échanges brefs, des selfies, principalement avec des enfants.

Bain de foule d'Emmanuel Macron à Izieu avec des jeunes
Bain de foule d'Emmanuel Macron à Izieu avec des jeunes © Radio France - Romain Bitot

Interpellé par un jeune sur la montée des extrêmes, Emmanuel Macron a relevé que "rien ne justifie de revenir à ces idéologies mortifères (..) Il ne faut rien céder sur nos valeurs et éduquer".

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined