Élisabeth Borne s'engage à agir en priorité sur trois "urgences" : le pouvoir d'achat, la santé et le climat

En dépit de la période de réserve - censée éviter que les membres du gouvernement utilisent leur temps de parole d'une façon qui pourrait influencer les résultats des législatives des 12 et 19 juin - la Première ministre a réuni le gouvernement vendredi matin pour distribuer les "feuilles de route". En tête des priorités affichées du nouvel exécutif : le pouvoir d'achat, la santé et le climat. 

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"Des lois d’urgence pour le pouvoir d’achat seront les premiers textes de ce quinquennat. Elles seront examinées par l’Assemblée dès la reprise de ses travaux" après les législatives, a précisé la Première ministre. "Nous sommes convenus qu'il ne devait y avoir ni oubliés ni angles morts. Outre les retraités, les salariés, les indépendants, les agents publics, j'ai demandé à mes ministres d'avoir une attention particulière pour les étudiants", a souligné Élisabeth Borne devant la presse.

Un séminaire gouvernemental avant fin juin

Alors que les hôpitaux sont confrontés à des pénuries de personnel entraînant des fermetures de service, une situation susceptible de s’aggraver avec les vacances estivales, la cheffe du gouvernement a assuré avoir "demandé aux ministres concernés de se pencher sans attendre sur ce sujet et de [lui] faire des propositions très rapidement pour prendre des mesures efficaces pour l’été."

Enfin, Élisabeth Borne a dit vouloir mener le "chantier" de la planification écologique "à marche rapide", appelant tous les ministères à "se mobiliser" et "participer".

Lundi déjà, le chef de l’État avait rappelé les quatre "priorités" du gouvernement que sont l’éducation, la santé, l’écologie, et "l’urgence" du pouvoir d’achat. "Mais ces chantiers d'urgence n'épuisent évidemment pas l'action du gouvernement", a assuré la Première ministre, qui a donné "trois mots d'ordre : rapidité, efficacité et résultats". Un séminaire gouvernemental aura lieu "avant la fin du mois de juin" autour d'Emmanuel Macron a-t-elle ajouté, précisant qu'elle réunira elle-même les ministres "dans le même format", tous les mois, à Matignon.

Plombé par les accusations de viol visant le nouveau ministre Damien Abad, le nouveau gouvernement semble vouloir reprendre la main sur sa communication après avoir tâtonné sur ses mesures pour contrer l'inflation et préserver le pouvoir d'achat, sujet majeur des prochaines élections.