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Tempête Ciaran : "Ça craint un peu pour nous", le maire de l'île de Sein se prépare à la bombe météorologique

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La tempête Ciaran arrive dans la nuit du mercredi 1ᵉʳ au jeudi 2 novembre, des rafales de vent pourraient atteindre les 170 km/h selon Météo-France. Dans le Finistère, les vagues pourraient monter jusqu'à 12 mètres de haut. L'île de Sein est particulièrement à risque au vu de sa localisation.

Tempête Céline qui a aussi frappée l'île de Sein le week-end du 28 octobre Tempête Céline qui a aussi frappée l'île de Sein le week-end du 28 octobre
Tempête Céline qui a aussi frappée l'île de Sein le week-end du 28 octobre © Maxppp

Loin de tout et entourée par l'océan, la petite île d'environ 200 habitants a déjà fait face à la tempête Céline le week-end dernier. Avec un coefficient de 104, les vagues ont encore amoché une digue déjà abimée par d'autres tempêtes, l'eau a débordé jusque sur les quais.

"Ça craint un peu pour nous effectivement"

Le maire de l'ile de Sein, Didier Fouquet, est conscient de l'impact que peut avoir la tempête Ciaran. Il est très attentif aux prévisions météorologiques : "Nous observons l'évolution de la situation. Déjà, nous allons devoir certainement consolider davantage la digue qui est en cours de réfection pour les jours qui viennent. Nos inquiétudes sont essentiellement liées aux vents, aux vents forts. On parle de rafales de 150 km/h ! Je pense qu'on risque d'avoir des gouttières, des ardoises, des éléments de toiture, qui risquent de partir. Les vagues, elles, risquent d'être plus impressionnantes, entre 10 et 12 mètres. Nos infrastructures portuaires et nos digues de protection risquent de recevoir des coups. Donc ça craint un petit peu pour nous effectivement."

Plus de bateaux à partir de jeudi

Tout comme les îles du Morbihan, Belle-île, Groix, Houat et Hoedic, l'île de Sein coupe ses liaisons maritimes avec le continent à partir de ce jeudi 2 novembre, annonce la maire. Les derniers bateaux partent donc ce mercredi, "on est aussi pratiquement certains que vendredi, samedi et dimanche, il n'y en aura pas davantage, donc on va être isolés pendant quatre jours, je pense", ajoute-t-il.

Des renforts pour les pompiers

Il n'y a pas de formule magique pour éviter une catastrophe naturelle, Didier Fouquet le sait, il tente néanmoins d'éviter le pire en mettant en place des mesures pour protéger a minima la population : "Il n'y a pas beaucoup de précautions qu'on peut prendre, à part s'inquiéter de voir des gens circuler sur les quais. Nous ne sommes pas très nombreux sur l'île de Sein à cette période, il y a entre 50 et 200 personnes sur l'île. Tous ces gens sont habitués et savent qu'il ne faut pas se promener sur les quais de façon inconsidérée. Dans tous les cas, on sera sur les quais pour s'assurer que personne ne prenne de risque. Des agents communaux seront prêts à intervenir pour prêter main-forte aux pompiers en cas de besoin. Mais je ne suis pas franchement inquiet de ce côté-là. Je pense plus à des dégâts de toiture."

"Petit au milieu de l'Océan"

Ce n'est pas la première fois que l'île de Sein est frappée par une tempête, c'est presque "la routine". Des vents de 200 km/h ont déjà soufflé sur l'île, confie le maire. Même si Ciaran semble moins dangereuse sur le papier, elle n'en reste pas moins très violente : "On vit avec ça régulièrement. Quand on est sur le continent, on ne se rend pas toujours compte des tempêtes, de la violence que ça peut faire et des dégâts que ça peut provoquer. Mais quand on est sur une île, même sans tempête, on se sent petit au milieu de l'océan quelquefois", conclut-il.

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