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PORTRAITS - "Ici, on peut être libre" : un an de guerre en Ukraine vu de France

- Mis à jour le
Par
  • France Bleu

Prêtre, joueur de football, médecin, mères de famille, adolescentes... Ces Ukrainiens et Ukrainiennes ont vu leur vie basculer le 24 février 2022. Un an après le début de la guerre, ils se confient aux rédactions de France Bleu.

Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 100.000 réfugiés ukrainiens sont installés sur en France. Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 100.000 réfugiés ukrainiens sont installés sur en France.
Selon le ministère de l'Intérieur, quelque 100.000 réfugiés ukrainiens sont installés sur en France. - Liuba / Antoine Balandra / Mairie de Rouez / Lisa Giroldini

Le 24 février 2022, vers 4 heures du matin, les premières bombes russes s'abattaient sur le nord, l'est et le sud de l'Ukraine. Depuis, 14,5 millions de civils ont quitté le pays, selon Kiev. La Direction générale des étrangers estime que 109.000 d'entre eux ont trouvé refuge en France : une majorité de femmes, d'enfants et de personnes âgées. 20.000 de ces enfants sont aujourd'hui scolarisés dans l'Hexagone. La guerre a aussi bouleversé la vie de familles françaises, impliquées à différents égards dans l'aide à ces populations. Prêtre, joueur de football, médecin, mères de famille, femmes de soldats, acrobate, journaliste... certains de ces exilés imaginent désormais leur vie en France, d'autres sont déjà rentrés en Ukraine en dépit des combats : ils témoignent sur France Bleu.

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Liuba, du Donbass à France Bleu Lorraine Nord : "Il faut parler de cette guerre, pour ne pas s'habituer"

Liubov Zhurbenko, chroniqueuse ukrainienne à France Bleu Lorraine
Liubov Zhurbenko, chroniqueuse ukrainienne à France Bleu Lorraine - Liuba

Les auditeurs de France Bleu Lorraine Nord la connaissent sous le nom de Liuba. Chaque jour, à 17h45, elle partage avec eux le titre d'un artiste ou d'un groupe ukrainien. "La plupart sont des chansons qui ont été écrites après l’invasion russe. Dans toutes ces chansons, on parle des sentiments des gens, de ce qui se passe dans nos cœurs et dans nos pensées".

Liubov Zhurbenko, 35 ans, et sa famille, sont installés depuis un an dans une commune de 2.400 âmes en Moselle. La jeune femme et son mari font partie des plus de 30.000 réfugiés qui ont été, ou sont encore, logés chez des citoyens volontaires pour les accueillir"Ce matin-là [le 24 février 2022], je me suis réveillée à cause des explosions des missiles russes" à Kiev, témoigne-t-elle sur France Bleu Lorraine Nord. "Alors, moi, mon mari et ma fille de six ans, nous avons pris nos valises, nous avons pris notre voiture et nous sommes partis dans l'inconnu". Le couple, employé de la radio Mélodie FM, arrive par hasard en Moselle. "J'ai trouvé une annonce sur le site internet d'un Français qui était prêt à héberger une famille ukrainienne". Le début d'une nouvelle vie, loin des siens. Sa mère, son frère, et nombre de ses proches vivent toujours au Donbass, dans l'est du pays. Son appartement de Donetsk, "capitale" régionale, "est toujours debout" dit-elle, "debout, mais sans fenêtres."

"Je fais des chroniques sur l'Ukraine pour France Bleu Lorraine parce que c'est très important, à mon avis, de parler de cette guerre pour ne pas s'y habituer, pour ne pas le prendre comme quelque chose de quotidien", souligne Liuba qui  n'envisage pas, pour l'heure, de rentrer chez elle. Elle redoute d'être emprisonnée en raison de ses prises de position politiques. "Nous comptons les jours avant de revenir en Ukraine", confie-t-elle cependant, "avant, on pensait qu’on allait passer les vacances d’été, puis le Nouvel an. Et là, je ne vois pas la fin."

Bogdan, le prêtre qui fait résonner quotidiennement l'hymne ukrainien

Le Père Bogdan Velyanyk, originaire de l'Ouest de l'Ukraine, est installé depuis vingt ans en France.
Le Père Bogdan Velyanyk, originaire de l'Ouest de l'Ukraine, est installé depuis vingt ans en France. © Radio France - Lisa Giroldini

De l'Ukraine avant la guerre, le Père Bogdan Velyanyk conserve le souvenir d'une "nation paisible" peuplée d'habitants "attachés à leur terre, à leur culture, à leur famille et à leur travail". Prêtre de la Basilique Saint-Sernin à Toulouse (Haute-Garonne), installé depuis vingt ans en France, il assiste impuissant au déclenchement de la guerre le 24 février 2022 à plus de 2.400 km d'Ivano-Frankivsk, ville d'environ 235.000 habitants située à l'ouest de l'Ukraine d'où il est originaire. "Un grand choc", raconte-t-il à France Bleu Occitanie. "Ça m’a empêché de dormir pendant au moins deux semaines. Je suis resté en prière en demandant au Seigneur : pourquoi tu admets ces choses-là ?"

Une vie dédiée à Dieu, qu'il a un temps envisagé d'abandonner pour se rendre utile sur le front. "Plus de 800.000 hommes sont rentrés en Ukraine depuis le début de l’invasion russe pour défendre notre pays. Cette tentation était aussi la mienne, mais je ne peux pas prendre les armes en tant que prêtre. Ça m’est interdit par le droit canonique. Je n’ai pas besoin de rentrer pour être aumônier militaire, il y a déjà beaucoup de prêtres en Ukraine qui peuvent assurer ce rôle-là."

S'il ne vit pas la guerre dans sa chair, le Père Bogdan Velyanyk reçoit régulièrement des nouvelles de la ligne de feu. Récemment, une plaque commémorative a été inaugurée dans l’école de son enfance en l’honneur de l'un de ses anciens camarades de classe, père de deux enfants, mort au combat. Avec les amis restés en Ukraine, les échanges amicaux et photos d'instants chaleureux ont laissé place au silence : "On a un groupe Viber avec mes amis d’école, et depuis le début de la guerre, les communications sont très rares", décrit-il. "On annonce le décès d’un tel ou d’un tel, mais il n’y a plus d’échange. Le silence est d’or, il est nécessaire pour absorber cette onde de choc que la guerre provoque."

Ce conflit, "ça vous empêche de vivre (...) comme un cancer qui se rappelle à vous et qui vous empêche de respirer librement. C’est permanent, comme un poids, une pierre sur le cœur", dit-il. À défaut de se battre les armes à la main, le Père Bogdan Velyanyk se dévoue à la communauté ukrainienne. Cérémonies, rencontres... Depuis Toulouse, il apporte son soutien aux compatriotes de passage. Et tous les jours à la même heure, il fait résonner l'hymne ukrainien en la basilique Saint-Sernin.

La Basilique Saint-Sernin à Toulouse (Haute-Garonne), où officie le père Bogdan Velyanyk.
La Basilique Saint-Sernin à Toulouse (Haute-Garonne), où officie le père Bogdan Velyanyk. © Radio France - Lisa Giroldini

Anastasia et Eva, 11 et 13 ans : "Ici, on peut être libre"

La classe d'élèves allophones du collège international de l'Esplanade à Strasbourg accueille plusieurs élèves ukrainiens.
La classe d'élèves allophones du collège international de l'Esplanade à Strasbourg accueille plusieurs élèves ukrainiens. © Radio France - Antoine Balandra

Anastasia, 11 ans, et Eva, 13 ans, font partie des 787 élèves ukrainiens scolarisés dans l'académie de Strasbourg. Au programme de leur classe allophone, 15 heures de français par semaine. "Le plus difficile, c'est le passé composé", plaisante Anastasia au micro de France Bleu Alsace. Un sourire qui dissimule une histoire poignante. L'enfant n'a pas vu ses parents depuis un an : "Toute ma famille est restée en Ukraine. Tous les soirs avant de me coucher, je téléphone à mes parents".

Du haut de ses 13 ans, sa camarade, Eva, a déjà connu huit ans de guerre. "Je suis née à Lougansk (est), dans les territoires occupés de l'Ukraine qui sont bombardés depuis huit ans. Donc j'ai dû fuir deux fois", raconte-t-elle. "La première fois, je me suis enfuie vers Irpin, c'est à côté de Kiev, tout près de Boutcha. C'était un point chaud de la guerre, alors on a dû aller dans la ville de Lviv (ouest). J'y ai passé un mois avant d'arriver en France." Au bout du chemin, un pays qui lui "plait beaucoup parce qu'ici, on peut être une personne libre."

Anastasia, Eva et l'ensemble des élèves russophones de l'établissement ont créé un groupe Whatsapp où Ukrainiens, Bélarusses et Russes échangent, loin des rancœurs de la guerre. "Les professeurs sont assez admiratifs de ces élèves ukrainiens et ukrainiennes dans la résilience qu'ils manifestent" résume Catherine Ban, professeur de français langue étrangère au collège de l'Esplanade à Strasbourg. "La volonté d'apprendre, de continuer, de s'en sortir, le courage de suivre l'école ukrainienne et française. Les professeurs les trouvent méritants. Ils s'adaptent vite, s'intègrent très vite. On est vraiment admiratifs."

Ludovic Robidas, maire d'un village de près de 800 habitants, terre d'accueil : "On n'était pas prêt du tout"

Les trois familles de réfugiés ukrainiens sont arrivées à Rouez le 31 mars 2022.
Les trois familles de réfugiés ukrainiens sont arrivées à Rouez le 31 mars 2022. - Mairie de Rouez

Quand les trois familles de réfugiés ukrainiens sont arrivées le 31 mars 2022, "on n'était pas prêt du tout", rigole aujourd'hui le maire de Rouez (Sarthe), Ludovic Robidas. "Mais l'idée", explique l'élu de cette commune de près de 800 habitants à France Bleu Maine"c'était de s'investir et de les accueillir sur le long terme." Dans l'urgence, trois logements communaux sont mis à disposition. La solidarité se met en place pour les meubler en l'espace de quelques jours, pour fournir des vêtements et de la nourriture, en créant notamment une épicerie solidaire. Mais au bout d'un certain temps, le quotidien prend le pas sur l'urgence. La solidarité s'estompe un peu. Et la commune se retrouve à assurer un suivi social complet au quotidien.

Des élus et une poignée de personnes s'investissent pour les aider dans leurs démarches administratives, pour ouvrir un compte ou se faire soigner. Le tout sans grande aide de l'extérieur, hormis les assistantes sociales de l'association Tarmac, au Mans, qui aiguillent et prodiguent des conseils. "On savait que ce serait compliqué, mais autant ? Sincèrement, non. On pensait quand même être plus aidés par les services de l'État. Mais en fait, il faut être à 200 %" raconte le maire.

Les enfants sont aujourd'hui scolarisés et les trois familles quasiment autonomes, notamment grâce à l'allocation qui leur est versée et aux prestations sociales. "Elles paient désormais leur loyer et les charges", précise Ludovic Robidas. En revanche, un seul des cinq adultes a trouvé du travail dans une entreprise du secteur. Le seul qui dispose du permis de conduire. Une conseillère municipale, enseignante en congé maternité, leur donne régulièrement des cours de français.

Touchés par cet accueil "chaleureux", les réfugiés, qui s'imaginaient au départ retourner le plus vite possible en Ukraine, se projettent désormais dans une vie ici, malgré les difficultés. "On a noué des liens forts avec eux", se réjouit le maire de Rouez. "Quand on va les voir, ils nous accueillent toujours chaleureusement. En fait, ils ne savent pas comment nous remercier. Mais on leur dit que nous, on n'attend rien en retour."

Helena, femme de soldat : "C'est comme si je manquais d'oxygène sans lui"

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Mère de quatre enfants, Helena a trouvé refuge à Viviers en Ardèche il y a onze mois après avoir fui Kharkiv (est), la deuxième plus grande ville du pays, prise par les Russes dans les premiers jours de l'intervention militaire. Comme nombre d'Ukrainiennes, elle a laissé au pays son époux, engagé dans l'armée. "C'est dur, c'est comme si je manquais d'oxygène sans lui", raconte-t-elle à France Bleu Drôme Ardèche.

Ce dernier se trouve actuellement à Bakhmout dans l'est de l'Ukraine, où 5.000 des 70.000 habitants que comptait la ville avant l'invasion lancée par Vladimir Poutine survivent sous un déluge de feu. La localité, toujours contrôlée par les troupes de Kiev, subit les assauts répétés des forces russes. Depuis Viviers, Helena tremble : "Mon mari me manque, j'ai peur, il peut mourir tous les jours, être tué par les soldats de Poutine". La difficulté à communiquer avec le front accroit ses inquiétudes. "On peut quelquefois parler par téléphone ou par sms, mais on n'y arrive pas toujours", décrit-elle. "Quand on est partis, notre fille Barbara avait deux mois, elle ne connaît pas son père."

Rentrer chez elle ? Pour l'heure, Helena n'y pense pas. Certes, les troupes russes se sont retirées de leur côté de la frontière, à 40 km de Kharkiv. Mais les habitants vivent toujours sous la menace de leurs frappes. "C'est trop dangereux pour mes enfants, mon mari m'a dit de rester en France. Je préfère penser à la sécurité de mes enfants". Helena les imagine désormais poursuivre leurs études dans l'Hexagone. Les aînés, deux garçons, sont aujourd'hui scolarisés au collège et au lycée.

Alexandre*, le déserteur qui a fui Boutcha

Toujours sur ses gardes, Alexandre* pèse ses mots. À France Bleu Vaucluse, il se livre prudemment : "Je n’ai pas le droit d’être ici". L'homme a fui l’Ukraine avec sa famille un peu plus de deux mois après le début du conflit. Pour les autorités locales, c'est un déserteur : "Seuls les hommes qui ont trois enfants avaient le droit de partir. Je n’en ai que deux."

Originaire de l'est du pays, il vivait à Boutcha, à une trentaine de kilomètres au nord-ouest de la capitale, lorsque la guerre a éclaté. Les images des cadavres de civils jonchant les rues de la ville après le retrait des troupes russes, en avril, ont fait de cette localité l'un des symboles des crimes de guerre imputés à la Russie.

"Les troupes russes ont commencé à bombarder l’aéroport qui était à deux kilomètres de chez nous", se remémore-t-il. "Il était clair que les bombes feraient également des dégâts sur les bâtiments civils. Nous sommes partis assez rapidement. Deux heures après notre départ, les tanks entraient dans la ville et encerclaient tous les bâtiments civils."

Il peine encore à envisager l'avenir, mais sait déjà que l'exil sera long. Son épouse et lui suivent des cours de langue. "Nous ne sommes évidemment pas encore au bout de notre processus d’intégration", commente-t-il dans un français hésitant, "mais on a été énormément aidés ici." Et de conclure, reconnaissant : "Si on n'avait pas reçu cette aide, les choses seraient allées beaucoup plus lentement."

* Prénom d'emprunt

Natalia, rentrée à Kiev : "On s'habitue à vivre dans la guerre"

Réfugiée en Normandie avec son fils, Natalia, 38 ans, a choisi de rentrer à Kiev en juillet 2022.
Réfugiée en Normandie avec son fils, Natalia, 38 ans, a choisi de rentrer à Kiev en juillet 2022. - -

"Neufchâtel, c'était le paradis." Depuis Kiev, Natalia ne tarit pas d'éloge sur la commune de Seine-Maritime qui l'a accueillie, en février 2022. La trentenaire et son fils ont vécu cinq mois en Normandie avant de rentrer chez eux en juillet, profitant d'une accalmie dans les bombardements sur la capitale ukrainienne. "J'ai trouvé de vrais amis à Neufchâtel et à Rouen, mais l'Ukraine, c'est mon pays" explique-t-elle à France Bleu Normandie"c'est ici que vit mon mari, le père de mon fils, et c'est mieux d'habiter ici." En dépit de l'insécurité.

Les amis français prennent des nouvelles toutes les semaines : "Quand les bombardements ont commencé à reprendre sur Kiev, on a commencé à avoir peur pour elle", témoigne Marie, dont la fille est devenue amie avec le fils de Natalia durant leur exil. "Le premier jour des bombardements, en septembre ou début octobre, Natalia m'avait envoyé un message sur WhatsApp pour me dire qu'elle était dans un abri et nous sommes restées en ligne pendant une heure ou deux ensemble, pour la déstresser un peu", se souvient la jeune femme.

Les tirs, les sirènes, le danger, l'incertitude font désormais partie du quotidien pour Natalia. *"C'est peut-être bizarre à dire, mais on peut s'habituer à vivre dans la guerre"*, relate-t-elle. Philologue de formation, elle a retrouvé un emploi d'assistante de direction dans une entreprise. Toutefois, la famille sort peu. Une simple balade en centre-ville peut s'avérer dangereuse.

À ses amis français, Natalia a récemment envoyé une photo de fromages de Neufchâtel, glanés dans les rayons d'un magasin. Un clin d'œil en attendant de les retrouver, espère-t-elle, dès cet été. Pour des vacances cette fois.

Danylo Ignatenko, le joueur de foot qui a "pensé" prendre les armes

Danylo Ignatenko, joueur de football ukrainien et des Girondins de Bordeaux, le 26 février 2022.
Danylo Ignatenko, joueur de football ukrainien et des Girondins de Bordeaux, le 26 février 2022. © Maxppp - Thierry LARRET

Le 25 février 2022, c'est en pleurs que Danylo Ignatenko arrive à l'entraînement. Recruté par les Girondins de Bordeaux lors du mercato hivernal, le joueur qui vit depuis quelques semaines seulement à Bordeaux, assiste impuissant au déclenchement de la guerre, loin des siens. La famille du footballeur né à Zaporijia vit alors à Donetsk, dans la région du Donbass (est de l'Ukraine).

Depuis, sa compagne et sa belle-mère l'ont rejoint en France. Sa mère, elle, est en Italie. Son père, en revanche, combat sur le front de Bakhmout dans l'est du pays.

En mars 2022, le milieu ukrainien avait confié "avoir pensé" prendre les armes pour défendre son pays, à l'image d'autres athlètes. "Bien sûr, j'y ai pensé. Si je savais pertinemment que je peux aider mon pays, je l'aurais fait, mais je sais malheureusement que cette situation va durer et le mieux que je puisse faire, c'est de continuer à jouer", avait-il expliqué. S'il a choisi de se concentrer sur le football, Danylo Ignatenko, qui fêtera ses 26 ans en mars, pense quotidiennement à la guerre. "Je ne peux plus supporter ça", confiait-il début février à France Bleu Gironde. "Mon père est en ce moment à la guerre, au point le plus chaud en Ukraine. Et tous les jours, je me demande si je pourrais lui parler demain."

"Le sang coule partout, les enfants meurent. La population n'a rien demandé à personne et les gens continuent de mourir. Les villes sont complètement bombardées. Quand je lis les journaux ou que j'écoute l'actualité à la radio et à la télévision, j'ai vraiment mal au cœur." Le 26 mars prochain, le joueur revêtira le maillot ukrainien pour affronter l'Angleterre. Sa façon de résister. "C'est toujours très important pour moi [de continuer à représenter mon pays]".

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