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Pays-Bas : l'extrême droite arrive largement en tête des élections législatives, selon les sondages

Par
  • France Bleu

Le parti néérlandais d'extrême droite de Geert Wilders est arrivé largement en tête des élections législatives aux Pays-Bas, selon les sondages à la sortie des urnes ce mercredi soir. Mais le leader du PVV, le Parti de la Liberté, doit maintenant bâtir une coalition pour diriger le pays.

Le leader néérlandais d'extrême droite Geert Wilders, mercredi soir. Le leader néérlandais d'extrême droite Geert Wilders, mercredi soir.
Le leader néérlandais d'extrême droite Geert Wilders, mercredi soir. © Maxppp - ÂREMKO DE WAAL/EPA

C'est un séisme électoral pour toute l'Europe. Le parti néerlandais d'extrême droite islamophobe de Geert Wilders est arrivé largement en tête des élections législatives mercredi aux Pays-Bas, selon les sondages de sortie des urnes.

Si elle est confirmée par les résultats définitifs, la victoire de Geert Wilders marque un brusque virage à droite qui sera accueilli avec appréhension à Bruxelles : le PVV, le Parti de la Liberté, a promis notamment un référendum sur le maintien ou non des Pays-Bas dans l'Union européenne.

Le PVV a, selon l'institut Ipsos, remporté 35 sièges sur 150, une victoire considérée comme très confortable dans une chambre basse particulièrement morcelée. L'alliance gauche-écologistes est deuxième avec 25 sièges, tandis que le VVD de centre-droit a remporté 24 sièges.

Une difficile coalition à bâtir

Le message anti-immigration de Geert Wilders semble avoir trouvé un écho auprès des électeurs néerlandais, mais l'homme politique à la célèbre chevelure peroxydée est loin d'être assuré de devenir Premier ministre, car il doit former une coalition avec d'autres partis pour pouvoir gouverner. Le PVV "ne peut plus être ignoré", a-t-il martelé, appelant les autres partis à travailler ensemble pour former une coalition.

Avant les élections, les dirigeants des trois autres grands partis avaient assuré qu'il ne participeraient pas à un gouvernement dirigé par le PVV. Mais à la sortie des urnes, le populaire Pieter Omtzigt, qui adopte également une ligne dure sur l'immigration, s'est dit "disponible" pour diriger les Pays-Bas tout en concédant que le processus ne serait "pas facile". Son parti, le Nouveau Contrat Social, a remporté 20 sièges d'après les projections des instituts de sondage.

Les félicitations de Marine Le Pen

Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement national à l'Assemblée, a félicité Geert Wilders et son parti "pour leur performance spectaculaire aux législatives qui confirme l'attachement croissant à la défense des identités nationales". Le premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a également salué sur X (ex-Twitter) "les vents du changement".

Un leader politique islamophobe

Geert Wilders est parfois qualifié de "Trump néerlandais", son style de coiffure contribuant à la comparaison, mais il est en fait entré en politique bien avant l'ancien président américain. N'hésitant pas à traiter les Marocains de "racailles" ou à proposer des concours de caricatures du prophète Mahomet, Geert Wilders a bâti sa carrière en livrant bataille contre ce qu'il nomme une "invasion islamique" de l'Occident.

"Une période très difficile commence pour les musulmans", a déclaré à l'agence de presse néerlandaise ANP Muhsin Köktas, de l'organisme de contact pour les musulmans et le gouvernement (CMO).  Le manifeste du PVV affirme notamment que "les Pays-Bas ne sont pas un pays islamique. Pas d'écoles, de Corans et de mosquées".

Geert Wilders a récemment tenté de calmer sa rhétorique populiste et de se concentrer sur d'autres préoccupations des électeurs. Mais le manifeste du PVV a conservé son ton xénophobe. Il propose le rétablissement du contrôle aux frontières néerlandaises, la détention et l'expulsion des immigrants illégaux, le renvoi des demandeurs d'asile syriens et la réintroduction des permis de travail pour les travailleurs de l'Union européenne.

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