Violences conjugales en Mayenne : la fin du calvaire pour deux femmes

Et c'est une décision assez rare pour un tribunal : le port d'un bracelet anti-rapprochement. Il est plus courant qu'une telle décision soit prise par un juge d'application des peines. À la vue du passé de ce père de famille jugé ce jeudi à Laval, le tribunal correctionnel a décidé de décider en l'occurrence. 

À sa sortie de prison l'homme portera donc un boîtier relié à un téléphone. Même chose pour son ex-compagne. S'il s'approche à moins de quatre kilomètres d'elle, la police l'appellera et interviendra si nécessaire. Mais dans son cas, un périmètre de pré-alerte de huit kilomètres a été ordonné. 

Ses deux ex-compagnes n'étaient pas présentes à l'audience. Trop peur, "plus envie de le voir" confiaient leurs avocats. La mère de ses enfants est particulièrement traumatisée. En avril dernier, ils ont vécu la nuit la plus longue de leur vie. Le père a tout cassé dans la maison : la télévision, des doudous déchirés.

Ivre de colère

Ce soir-là, l'individu a serré la tête de sa compagne tellement fort qu'il lui a déchaussé une dent. Sous les yeux de ses enfants, l'homme s'est enroulé le rideau de la douche autour du cou en menaçant de se prendre. Une colère déclenchée par une énième tension dans ce couple. La compagne et les trois enfants ont pu s'enfuir de l'habitation vers 6h le matin, lorsque ce furieux mari dormait. 

"Je veux tirer un trait sur tout ça (...) refaire du sport, arrêter la cigarette" a déclaré le coupable. Puis il s'est excusé. Le 15 juillet dernier alors qu'il était placé sous contrôle judiciaire, avec une interdiction d'entrer en contact avec sa première compagne, l'individu a fait tout l'inverse. Il purge déjà une peine de quatre mois de prison ferme pour cette raison.