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Tana, la nouvelle recrue de choc de la brigade cynophile de la police nationale à Toulon

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La direction interdépartementale de la police nationale dans le Var compte une nouvelle recrue dans ses rangs depuis quelques mois. Il s'agit d'un croisé labrador, staff et chien de chasse. Une petite chienne qui répond au nom de Tana, spécialisée dans la recherche d'armes et de billets.

Tana, la chienne spécialisée dans la détection d'armes et de billets, avec sa conductrice  lors d'un entraînement dans le Var Tana, la chienne spécialisée dans la détection d'armes et de billets, avec sa conductrice  lors d'un entraînement dans le Var
Tana, la chienne spécialisée dans la détection d'armes et de billets, avec sa conductrice lors d'un entraînement dans le Var © Radio France - Christelle MARQUES

L'argent n'a pas d'odeur paraît-il. Détrompez-vous ! Tana a déjà démontré sur plusieurs perquisitions qu'elle était capable, grâce à son flair de dénicher des billets un peu partout, et de nombreuses armes dissimulés par des trafiquants. Elle est la première chienne de France à intégrer la brigade cynophile en ayant en plus deux spécialités : l'argent et les armes.

Spécialisée dans la recherche d'argent et d'armes

En ce début de semaine, l'animal s'entraîne avec sa conductrice, le brigadier-chef Emma*. Le surveillant qui assure les arrières du binôme sur les opérations, a caché trois artifices : un sachet contenant des billets, une munition, et une arme, dans des endroits très différents que lui seul connaît.

Posément, et toujours sur le même ton, la conductrice lance l'exercice  "Allez, on cherche, on cherche Nénette, allez...". Tana s'élance. Il n'est plus possible de s'adresser à la maîtresse. "Je ne peux pas la perdre des yeux une seule minute. Si elle marque un arrêt à ce moment-là, et que je ne la vois pas, je vais louper quelque chose" expliquera plus tard la policière. Progressivement, l'équipe avance. Le brigadier chef Emma indique quelques endroits, Tana s'exécute.

Puis d'un seul coup, entre deux poubelles, la chienne marque un temps d'arrêt et s'assied. La fonctionnaire s'approche, et découvre derrière le container, un pochon avec de l'argent. Elle félicite sa partenaire, et repart. L'exercice n'est pas fini.

Il va se poursuivre avec deux succès : Tana va découvrir une cartouche verte recouverte par des feuillages d'une couleur identique. Un homme ne l'aurait sans doute pas vue. "Son odorat a été plus fort que sa vue" souligne le major Mike*, adjoint du chef de la brigade canine.

Un travail d'équipe

En retrait, le surveillant qui a une vue d'ensemble de la zone à couvrir accompagne le binôme et indique les endroits qui n'ont pas été parcourus. "La conductrice est concentrée sur l'attitude de la chienne. La présence du surveillant permet d'avoir une vue d'ensemble" commente le major.

L'approche est minutieuse et calme. "Par rapport au cannabis, l'odeur des armes, des munitions et des billets n'émane pas de la même façon. Il faut un vrai travail minutieux pour tout passer en revue" dévoile la maîtresse qui avoue, en toute honnêteté qu'il "faut savoir rester humble. Le chien a mémorisé les odeurs, il ne se trompera pas. En revanche, l'humain peut se tromper. Et il ne faut pas hésiter à se remettre en question de temps en temps quand on a l'impression qu'il y a un point qui ne fonctionne pas. Cela ne peut être que positif pour l'équipe."

Tana a bien travaillé, elle a droit à sa récompense : jouer un peu avec sa maîtresse, très soucieuse du bien-être de son binôme, notamment lors des périodes de fortes chaleurs. "C'est une véritable fusion entre l'homme et l'animal" conclut le major Mike, pendant que Tana court après son jouet.

* Les prénoms ont été modifiés.

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