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Procès requis contre Michèle Alliot-Marie pour "prise illégale d'intérêts" à propos d'un festival luzien

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Après 10 ans d'enquête, le parquet de Nanterre a requis ce jeudi un procès contre l'ancienne ministre de la Justice pour "prise illégale d'intérêts" quand elle était adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz.

Michele Alliot-Marie, ex-adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz, lors de la cérémonie de clôture du Festival des Jeunes Réalisateurs en 2013. Michele Alliot-Marie, ex-adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz, lors de la cérémonie de clôture du Festival des Jeunes Réalisateurs en 2013.
Michele Alliot-Marie, ex-adjointe au maire de Saint-Jean-de-Luz, lors de la cérémonie de clôture du Festival des Jeunes Réalisateurs en 2013. © AFP - GAIZKA IROZ

Un an après la fin de l'enquête, la sentence est tombée pour Michèle Alliot-Marie qui se dirige vers un procès pour "prise illégale d'intérêt". C'est ce que requiert le parquet de Nanterre jeudi 26 octobre, après une enquête ouverte en 2013. L'affaire porte sur de l'argent versé par la mairie de Saint-Jean-de-Luz à une association qui s'occupait d'un festival de cinéma entre 2009 et 2013, alors que Michèle Alliot-Marie était adjointe au maire.

C'est une information judiciaire ouverte en 2013 à Nanterre (Hauts-de-Seine) visant Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, et sa fille, qui avait repéré des subventions suspectes : de l'argent versé par la mairie de Saint-Jean-de-Luz à une association, la Fondation du bénévolat, par le biais de l'Office du tourisme de la ville.

L'association organisait entre autres le Festival des jeunes réalisateurs de Saint-Jean-de-Luz, présidé par le père de Michèle Alliot-Marie, Bernard Marie (décédé en 2015). Selon l'enquête, qui aura duré près de 10 ans, la mairie a versé environ 25.000 euros par an à la Fondation du bénévolat entre 2009 et 2013, date de la dernière édition du festival.

"Aucune difficulté à démontrer son innocence"

En fait, c'est en enquêtant en 2012 sur des mouvements de fonds suspects entre l'office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et l'hôtel Chantaco, également dirigé par Bernard Marie, que l'attention des enquêteurs s'est ensuite portée sur ces subventions versées chaque année par la mairie luzienne à la Fondation du bénévolat. Depuis, le premier volet de l'enquête dédié à l'hôtel Chantaco a été abandonné.

Cette fois-ci, le parquet a requis un procès contre l'ancienne ministre de la Défense, de l'Intérieur, de la Justice et des Affaires étrangères sous les présidences de Jacques Chirac et de Nicolas Sarkozy. Contactée par nos confrères de l'AFP, la défense de l'ancienne ministre d'État se dit confiante, affirmant que Michèle Alliot-Marie "n'a participé à aucun vote ayant pour objet le versement d'une subvention à l'association présidée par son père, ni directement ni indirectement".  (...)  "Nous n'aurons aucune difficulté à démontrer l'innocence de Mme Alliot-Marie", ont affirmé Maîtres Rémi Lorrain et Christophe Ingrain.

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