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Policiers de la Brav-M à TPMP : le préfet de police saisit la justice et ouvre une enquête administrative

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La préfecture de police de Paris ouvre "une enquête administrative" et va "saisir la procureure de la République", après l'interview dans l'émission TPMP de Cyril Hanouna, de quatre personnes cagoulées se présentant comme des policiers de la Brav-M, pour dénoncer leurs conditions de travail.

Des policiers de la Brav-M, la Brigade de répression de l'action violente motorisée lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 23 mars 2023. Des policiers de la Brav-M, la Brigade de répression de l'action violente motorisée lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 23 mars 2023.
Des policiers de la Brav-M, la Brigade de répression de l'action violente motorisée lors d'une manifestation contre la réforme des retraites à Paris, le 23 mars 2023. © Maxppp - Le Pictorium

Voix modifiées, cagoulés, brassard orange marqué police au bras ... Quatre hommes étaient interviewés par Cyril Hanouna et ses chroniqueurs ce vendredi 31 mars dans l'émission "Touche pas à mon poste" sur C8. Ils se sont présentés comme des policiers de la Brav-M, la brigade parisienne de répression des actions violentes motorisées, récemment mise en cause dans plusieurs affaires de violences policières en marge des manifestations contre la réforme des retraites.

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Pendant l'émission, ils se sont défendus. L'un d'entre eux a dénoncé "ces petits jeunes, ces black bourges" qui "viennent nous fatiguer en fin de vacation quand on a déjà 16 heures, 20 heures dans les pattes". Puis, il a dénoncé leurs conditions de travail : "Il faut savoir que nous et tous nos collègues on n'a pas ni à manger, ni à boire et on ne peut pas aller aux toilettes pendant 16 heures. Quand on commence une manifestation, on n'est pas le même policier que quand on l'a fini".

"Des guignols usurpateurs" dénonce le syndicat des commissaires de la police nationale

L'extrait de l'interview a été relayé sur les réseaux sociaux et rapidement des internautes se sont interrogés sur leur identité. Le syndicat des commissaires de la police nationale SCPN a également réagit sur son compte Twitter : "Chers policiers, chers collègues ? (Votre anonymat rend interrogatif) L’image que vous renvoyez, ainsi vêtus et cagoulés, annule tout message, fût-il pertinent ou audible", a-t-on pu lire dans un premier tweet. Puis, le SCPN en a publié un deuxième dans lequel il accuse Cyril Hanouna ne pas avoir "procédé aux vérifications nécessaires pour éviter de faire parler ces guignols usurpateurs".

Le préfet de police de Paris saisit la justice

Dans la soirée, le préfet de police de Paris Laurent Nunez a annoncé l'ouverture d'une enquête administrative et la saisine de la justice. "Les premiers éléments en notre possession laissent à penser que ces personnes n'appartiennent pas à la BRAV-M (Brigade de répression des actions violentes - motocycliste)", a écrit la préfecture de police dans un tweet.

La chaîne C8 a indiqué samedi matin à l'Agence France Presse avoir "reçu quatre policiers. Sur les quatre, un a été révoqué au mois de décembre". "Il a été précisé à l'antenne que tous ne faisaient pas partie de la BRAV-M", a ajouté la chaîne.

L'Arcom, régulateur des médias, a indiqué samedi matin avoir été "saisie par des téléspectateurs". L'autorité, selon sa "procédure habituelle", va "visionner la séquence en question et l'instruire le cas échéant".

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