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Enregistrement des policiers de la Brav-M : trois agents renvoyés en conseil de discipline

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Les trois policiers de la Brav-M, mis en cause dans un enregistrement sonore sur des propos humiliants lors d'une interpellation de jeunes, fin mars, sont renvoyés en conseil de discipline.

Trois policiers de la Brav-M mis en cause dans un enregistrement sonore fin mars sont renvoyés en conseil de discipline. Trois policiers de la Brav-M mis en cause dans un enregistrement sonore fin mars sont renvoyés en conseil de discipline.
Trois policiers de la Brav-M mis en cause dans un enregistrement sonore fin mars sont renvoyés en conseil de discipline. © Radio France - Philippe Modol

Les trois policiers de la Brav-M qui avaient menacé et humilié des jeunes interpellés à Paris, fin mars, en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites, sont renvoyés en conseil de discipline indique la préfecture de police ce lundi. Elle suit ainsi ce qu'avait recommandé l'IGPN, la police des polices. Quatre autres agents sont sanctionnés d'un avertissement.

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Devant un conseil de discipline, les policiers encourent potentiellement des sanctions plus lourdes, de l'exclusion temporaire d'un jour jusqu'à la révocation, beaucoup plus rare. Dans les conclusions de son enquête administrative rendue début mai, la police des polices avait reproché aux fonctionnaires un ou plusieurs manquements, dont le devoir d'exemplarité, l'obligation de courtoisie à l'égard du public, l'atteinte au crédit de la police nationale et le devoir de protection de la personne interpellée.

Le rapport de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) relève "essentiellement des propos menaçants et outrageants et un coup également porté", a confirmé le préfet de police de Paris Laurent Nuñez, ce mardi sur franceinfo. Ce dernier a tenu à souligner que le rapport "relève aussi le contexte dans lequel ces propos ont été tenus : un contexte très dégradé avec une manifestation sauvage, avec beaucoup d'exactions, la fatigue des effectifs".

Enregistrement sonore de l'interpellation

Dans la nuit du 20 au 21 mars, des membres de la Brav-M (Brigade de répression des actions violentes motorisée) avaient interpellé sept jeunes manifestants, soupçonnés d'avoir pris part à des dégradations dans un cortège sauvage dans le centre de Paris. L'un des interpellés avait alors discrètement enregistré les échanges avec les policiers.

Dans des rapports à leur hiérarchie, des agents de la Brav-M intervenus le soir des faits, obtenus par l'AFP, ceux-ci ont plaidé "la fatigue physique et morale". Une enquête judiciaire, également confiée à l'IGPN, est toujours en cours dans cette affaire.

Plaintes des manifestants classées sans suite

En parallèle, les plaintes de deux des manifestants pour arrestation arbitraire et violences ont été classées sans suite par le parquet de Bobigny, qui s'occupait de la procédure judiciaire, puisque la procureure de la République de Paris et la préfecture de police étaient eux-mêmes mis en cause.

"Il ressort de l'ensemble des éléments que les fonctionnaires de police ont procédé à cette interpellation dans les formes légales", indiquent deux avis en date du 30 mai signés du procureur de Bobigny Eric Mathais et adressés à l'avocat des manifestants. "Je suis étonné que seul le procureur de la République de Bobigny n'ait pas entendu les enregistrements et les faits avérés dont faisait état cette plainte", réagit leur avocat, Me Arié Alimi.

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