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VIDÉOS - Violences urbaines : les images des dégâts à Marseille, un fonds de soutien créé pour les commerçants

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Pour la première fois depuis le décès de Nahel, le jeune homme tué par un policier à Nanterre, des affrontements entre manifestants et policiers ont éclaté dans la nuit de jeudi à vendredi à Marseille. Plusieurs magasins, terrasses et des restaurants ont été vandalisés, et certains pillés.

La terrasse d'une brasserie détruite sur le Vieux-Port dans la nuit de jeudi à vendredi La terrasse d'une brasserie détruite sur le Vieux-Port dans la nuit de jeudi à vendredi
La terrasse d'une brasserie détruite sur le Vieux-Port dans la nuit de jeudi à vendredi © Radio France - Julie Viallon

Un réveil difficile pour Marseille. Après une soirée de violences en réaction à la mort de Nahel, jeune de 17 ans tué par un policier à Nanterre, l'heure est au constat des dégâts. Des vitrines de commerces ont été brisées, des terrasses renversées, et des poubelles brulées et toujours fumantes par endroit ce vendredi matin. 56 personnes ont été interpellées et 38 policiers blessés.

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Une bibliothèque attaquée et un supermarché pillé

Sur place ce vendredi, dans le centre-ville, où se sont concentrées principalement les violences urbaines, les dégâts sont nettement visibles. La bibliothèque de l'Alcaraz a été prise pour cible, cours Belsunce, par des manifestants. Sa façade en verre a été brisée. Des boutiques rue Saint-Ferréol ou encore rue de Rome ont été attaquées.

Boulevard de Strasbourg, un magasin Auchan a été pris pour cible également par 300 personnes. Le supermarché a été pillé par un petit groupe de manifestants revenu ensuite sur place.

Place de Strasbourg, un commerçant opticien ouvre sa boutique ce vendredi matin et constate les dégâts immenses.

Sur le Vieux-Port, les traces des affrontements sont également toujours présentes. Des poubelles calcinées et des bris de verre d'abribus jonchent toujours le sol. Un agent de la métropole, chargé de nettoyer le lieu dès 4h du matin, regrette cette scène de chaos : "J'ai 60 ans, et je ne devrais pas faire ça !"

Près de l'ombrière, la brasserie du Soleil est notamment retournée de fond en comble : les chaises et les tables sont calcinées et l'intérieur est en chantier. "Je ne sais même pas quand je vais pouvoir reprendre le travail", souffle une serveuse. Des agents de sécurité surveillaient les commerces en attendant l'arrivée des gérants.

La brasserie du Soleil a été attaquée, comme d'autres commerces du Vieux-Port
La brasserie du Soleil a été attaquée, comme d'autres commerces du Vieux-Port © Radio France - Julie Viallon

"J'ai encore les yeux qui pleurent ce matin"

Véronique, habitante du Vieux-Port, témoigne de cette nuit de violences sur France Bleu Provence : "Un mélange de beaucoup de sentiments : la peur, le stress, la désolation. J'était chez moi, incapable de faire quoique ce soit". Cette Marseillaise raconte avoir respiré de chez elle les gaz lacrymogènes envoyés par les forces de l'ordre pour disperser les jeunes manifestants : "J'ai encore les yeux qui pleurent ce matin"

Un fonds de soutien pour les commerçants sinistrés

Sur Twitter, la présidente de la Métropole Aix-Marseille, Martine Vassal, annonce la mise en place d'un fonds de soutien pour venir en aide aux commerçants sinistrés.

"Il faut que la justice passe et qu'elle passe vite"- Benoît Payan

Le maire de Marseille Benoît Payan dénonce ces violences "inacceptables" , lors de l'ouverture du conseil municipal, tout en réaffirmant son soutien à la famille de Nahel, ce "fils tué lors d'un contrôle routier" . "D'autres affaires à Marseille remontent à notre mémoire", déclare le maire.

Au micro de France Bleu Provence, Benoït Payan détaille les "156 deux de poubelles et les 14 voitures brûlées". "Le pays connaît une vague de violence extrèmement forte et il faut ce matin appeler à l'unité et au calme (...) il faut que la justice passe et qu'elle passe vite".

Dans la nuit de jeudi à vendredi, 56 personnes ont été interpellées et 38 policiers blessés. La nuit a été "probablement" pire que la précédente, a indiqué Olivier Klein ce vendredi matin, ministre délégué à la Ville et au logement. En France, on compte 667 interpellations dans la nuit.

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