Opération "Place nette" à Bellac : "il faut que le sentiment d'insécurité soit subi par les délinquants"

Occuper le terrain, contre les trafics et la consommation de drogue, c'est l'un des objectifs des opérations "Place nette" qui se multiplient ces dernières semaines en Haute-Vienne, comme dans toute la France. Dans le prolongement d'une de ces actions coup de poing, une opération de "sécurité des territoires" a été menée à Bellac et Magnac-Laval ce jeudi, dans le nord du département, avec le renfort d'un escadron de 30 gendarmes mobiles venus de Moulins. Elle ne visait pas seulement les trafics de stupéfiants et a finalement débouché sur l'interpellation de deux personnes pour outrages sur les gendarmes.

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Outrages et insultes envers les gendarmes

Tout au long de la journée, des contrôles routiers ont été menés sur trois carrefours stratégiques des deux communes ciblées par cette opération. Des patrouilles à pied ont aussi procédé à des contrôles dans les centres-bourgs. C'est vers 17h que l'une de ces patrouilles pédestres a été prise à partie par deux personnes très alcoolisées, à Magnac-Laval. Suite à leurs insultes, ces deux individus ont été placés en garde-à-vue, après un petit passage en cellule de dégrisement.

Sur tous les fronts, il faut donc rappeler qui fait la loi, estime le chef d'escadron Jérôme Boizard, commandant de la compagnie de gendarmerie de Bellac : "Il faut que le sentiment d'insécurité ne soit pas subi par la population, mais soit subi par les délinquants." Et s'il faut pour ça déployer les gros moyens, pas de soucis, même si le bilan de cette opération coup de poing reste très modeste.

De plus en plus de conducteurs sous l'emprise de drogue

Plusieurs infractions routières ont été relevées lors de cette journée de contrôle, dont une conduite sous l'emprise de stupéfiants. Un phénomène qui prend de l'ampleur précise le chef d'escadron Boizard, "depuis le début de l'année, la compagnie de Bellac a augmenté sensiblement le nombre de dépistages par rapport à l'année dernière et force est de constater, malheureusement, qu'il nous arrive régulièrement d'avoir un conducteur positif." C'est vrai pour le cannabis, la cocaïne ou l'héroïne, tout aussi présents en zone rurale que dans les quartiers sensibles des grandes villes. Les gendarmes préviennent donc qu'ils vont continuer à occuper le terrain, pour tenter de faire reculer ce fléau.