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Nathalie Bicais, maire de La Seyne-sur-Mer, livre ses explications en conseil municipal après sa garde à vue

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Début de conseil municipal houleux ce jeudi matin pour Nathalie Bicais à La Seyne-sur-Mer (Var) : la maire avait promis de s'expliquer sur ses 34 heures de garde à vue en début de semaine. Certains conseillers municipaux d'opposition ont quitté la salle.

Nathalie Bicais, la maire de la Seyne-sur-mer s'expliquant sur sa garde à vue Nathalie Bicais, la maire de la Seyne-sur-mer s'expliquant sur sa garde à vue
Nathalie Bicais, la maire de la Seyne-sur-mer s'expliquant sur sa garde à vue © Radio France - Christelle MARQUES

Souriante, comme à son habitude, Nathalie Bicais n'a pas flanché devant le conseil municipal et devant le public étonnamment fourni ce jeudi matin alors que son avocat avait annoncé des explications de sa cliente après ses 34 heures de garde à vue en début de semaine.

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Une salle en effet remplie d'un public issu en majorité de l'association des amis de Nathalie Bicais. La veille, cette dernière s'était en effet fendue d'un mail les invitant à venir assister au conseil municipal. Cette démarche inhabituelle n'a pas manqué de choquer Hakim Bouaksa, conseiller municipal d'opposition écologiste : "C'est incompréhensible, on n'est pas dans un stade de foot ou de rugby où on appelle les supporters à venir nous supporter" signale l'élu avant le début des débats.

Puis la maire fait son entrée et prend la parole, ou plutôt tente de la prendre car elle est très vite interrompue par Ali Garbi, pourtant ancien adjoint de sa majorité, mais qui l'a quittée il y a plus d'un an pour rejoindre l'opposition. "Notre conseil municipal n'a pas à être pris à témoin par vos turpitudes judiciaires" hurle-t-il avant de quitter la salle. tout comme Guillaume Capobianco, lui aussi conseiller municipal d'opposition. "Je comprends bien que Madame la maire souhaite dire des choses sur son cas personnel, mais elle peut organiser une conférence de presse. On ne mélange pas tout. Mais il y a une sorte de tradition, on mélange tout, la justice, la politique, les copains. Cela n'est pas toujours très positif pour l'image de notre ville".

Calife à la place du calife

L'esclandre passé, très calmement, Nathalie Bicais salue le départ d'Ali Gharbi par : "Cela nous fera des vacances". Puis elle déroule son argumentaire. Si elle a passé 34 heures en garde à vue, c'est parce que Damien Guttierez (ndlr : un élu d'opposition) a déposé des dizaines de plaintes contre elle. "Je suis satisfaite d'avoir pu m'exprimer en toute transparence sur les calomnies, les mensonges, les ragots colportés par ce malveillant de la politique. Nous somme ressortis, à ce stage, avec mon directeur de cabinet, sans aucune charge retenue contre nous".

Puis la première magistrate trace le portrait de Damien Guttierez, évoque ses différentes condamnations, et affirme qu'il est "la marionnette d'une bande organisée" pour la détruire. Sans jamais le citer, Nathalie Bicais tacle pourtant Jean-Pierre Colin, son ancien premier adjoint. "Quelqu'un qui veut m'abattre personnellement parce qu'il n'a pas réussi politiquement, quelqu'un qui fantasme de prendre la place de maire. Quelqu'un dont le nom rappelle à Toulon un passé affairiste et des heures sombres qui ont porté le FN à la tête de la ville. Quelqu'un qui dès le début du mandat, se voit calife à la place du calife".

Les qualifiant de félons, Nathalie Bicais termine son allocution en affirmant qu'elle ne lâchera rien, sous les applaudissements du public. Pas un mot en revanche sur les faits qui lui sont reprochés.

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