Le secrétaire départemental de la CGT du Nord en garde à vue quelques heures pour "apologie du terrorisme"

Le secrétaire départemental de la CGT dans le Nord, Jean-Paul Delescaut, a été placé en garde à vue pendant quelques heures ce vendredi matin pour "apologie du terrorisme" et "incitation à la haine" après un tract sur le conflit au Proche-Orient.

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Selon nos informations, Jean-Paul Delescaut a été interpellé à 6h à Valenciennes à son domicile par une dizaine de policiers dont certains étaient cagoulés. Il a été conduit au commissariat central de Lille, comme une secrétaire administrative du syndicat. Leur garde à vue a été levée en début d'après-midi.

Dans ce tract qui appelait à manifester pour soutenir les Palestiniens, la CGT du Nord affirme que "les horreurs de l'occupation illégale se sont accumulées" et que le samedi 7 octobre, "elles reçoivent les réponses qu'elles ont provoquées". Par ailleurs, "l'Union départementale des syndicats CGT du Nord apporte tout son soutien au peuple palestinien en lutte contre l'état colonial d'Israël".

Une soixantaine de militants se sont retrouvés durant toute la durée de la garde à vue devant la commissariat central de Lille, aux côtés de plusieurs élus de la France Insoumise comme Hugo Bernalicis. "A quel moment on pense que Jean-Paul Delescaut fait l'apologie du terrorisme? Ce sont des militants pacifistes, des militants engagés.... Ils ont fait leurs preuves après tant d'années. Il y a une confusion qui est faite entre liberté d'expression et apologie du terrorisme qui est extrêmement grave", souligne le député nordiste.

Hamid Chebout, coordinateur de la CGT dans le Nord ne comprend pas pourquoi la secrétaire a elle aussi été interrogée sous le régime de la garde à vue. "Son crime c'est d'être salariée de la CGT. Ca fait 25 ans, et elle n'a jamais vécu ça. Les policiers lui ont demandé si elle envoyait les mails, elle a répondu qu'elle faisait son métier."

L'avocat de la CGT annonce avoir porté plainte dès ce vendredi pour dénonciation calomnieuse et dénonciation de délit imaginaire. Le Parquet de Lille indique de son côté que l'enquête, pour ces faits d'apologie du terrorisme, se poursuit.

De son côté, Fabien Roussel pour le Parti Communiste, a condamné le traitement réservé au syndicaliste, sans pour autant partager les propos tenus dans le tract.