Passer au contenu
Publicité

Le départ d'un pèlerinage à Bétharram suscite la polémique, l'évêque annonce une prière pour les victimes d'abus sexuels

Par

Le diocèse s'exprime ce mercredi 17 avril 2024 pour tenter d'apaiser les choses. Un pèlerinage part de Bétharram ce dimanche, l'évêque doit y célébrer une messe. Le collectif des victimes de Bétharram regrette ce choix et rappelle que la priorité est l'écoute de la souffrance et la consolation.

Ensemble scolaire, Le Beau Rameau, anciennement l'institution Notre-Dame de Bétharram Ensemble scolaire, Le Beau Rameau, anciennement l'institution Notre-Dame de Bétharram
Ensemble scolaire, Le Beau Rameau, anciennement l'institution Notre-Dame de Bétharram © Radio France - Marion Aquilina

La polémique a enflé ces derniers jours sur la présence de l'évêque du diocèse de Bayonne, Lescar, Oloron, à Bétharram ce dimanche 21 avril 2024. Mgr Marc Aillet doit célébrer à 11h une messe à l'occasion du départ du pèlerinage pour les vocations. Les fidèles sont invités à marcher de Bétharram à Bayonne. Le collectif des victimes de Bétharram est très choqué du choix de Bétharram dans ce contexte d'enquête où 70 plaintes ont été déposées pour des sévices, agressions sexuelles et viols. L'évêque s'explique ce mercredi pour tenter de faire retomber les tensions.

Publicité

Un lieu choisi en 2022 et maintenu

Les modalités du pèlerinage ont été décidées il y a longtemps, il n'y a donc rien d'irrespectueux, assure l'évêque Mgr Aillet. "Je comprends tout à fait l'émoi que peuvent ressentir les victimes [...] mais je crois quand même que c'est une fâcheuse coïncidence dont je suis navré, et de cette messe que je vais célébrer à Bétharram qui n'est pas une provocation et qui n'a aucune mauvaise intention. Le but est de commencer un pèlerinage pour les vocations religieuses et sacerdotales dans notre diocèse. C'est le jour mondial de prière pour les vocations pour un pèlerinage préparé depuis deux ans. [...] C'est une initiative du diocèse. J'ai bien l'intention de saisir cette occasion pour prier et faire prier pour les victimes d'abus."

Pascal Gelie, un des représentants du collectif des victimes de Bétharram, trouve que l'attitude de l'évêque est quelque peu déplacée : "Pour l'instant, Bétharram doit être le lieu de la consolation pour chacun. Il faut ouvrir les portes de Bétharram mais pour l'instant, c'est un lieu de souffrance. Cela fait de la peine aux victimes qui voient que le lancement du pèlerinage pour les vocations va se passer comme si de rien n'était. J'entends que Mgr Aillet va dire un mot sur les victimes, je l'en remercie. Mais il y a une église pas très loin, à Lestelle, qui permettait aussi de faire le lancement et qui permettait de laisser respirer Bétharram. C'est le temps de l'expression de la souffrance. C'est pas compliqué, il suffit de nous appeler, prendre contact avec nous. On veut juste être entendus et vous dire 'Écoutez comment ça fait mal et n'ayez pas peur'."

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

Publicité

undefined