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"Germinal dans les exploitations de Provence" : le procureur requiert la dissolution de Terra Fecundis

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De lourdes peine ont été requises par le parquet de Marseille lors du procès de l'entreprise espagnole de travail agricole Terra Fecundis : 5 ans de prison pour les 3 dirigeants jugés pour "travail dissimulé en bande organisée et marchandage de main d'œuvre", ainsi que la dissolution de la société.

 Terra Fecundis envoie chaque année des milliers de salariés travailler dans des exploitations agricoles françaises  Terra Fecundis envoie chaque année des milliers de salariés travailler dans des exploitations agricoles françaises
Terra Fecundis envoie chaque année des milliers de salariés travailler dans des exploitations agricoles françaises © Radio France - Luc Chemla

Pour résumer les pratiques de l'entreprise espagnole Terra Fecundis, devant le tribunal correctionnel de Marseille, le procureur, Xavier Léonetti cite Zola : "C'est Germinal dans les exploitations agricoles avec Terra Fecundis, la Bête humaine est devenue une entreprise de travail temporaire". Terra Fecundis, qui envoie chaque des milliers de travailleurs saisonniers dans les exploitations agricoles françaises dont en Provence, et trois dirigeants sont jugés depuis lundi devant le tribunal correctionnel de Marseille pour "travail dissimulé en bande organisée et marchandage de main d'œuvre". 

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Cinq ans de prison dont quatre avec sursis et la dissolution de Terra Fecundis

Devant le tribunal, le procureur a donc requis la condamnation à cinq ans de prison dont quatre avec sursis des trois dirigeants fondateurs, Juan Jose Lopez Pacheco, seul présent à l'audience, son frère Francisco Lopez Pacheco et Celedenio Perea Coll.  Il a également demandé contre eux une amende de 80.000 euros et l'interdiction définitive de gérer une entreprise et d'exercer dans le secteur de la prestation de service en lien avec la fourniture de main d'œuvre. Il demande également la dissolution de l'entreprise basée à Murcie en Espagne. 

Outre la dissolution de l'entreprise espagnole "possible mais nécessitant la mise en œuvre d'une coopération internationale", le procureur a demandé à son encontre une amende maximale de 500.000 euros.

De nombreux ouvriers agricoles ont dénoncé auprès des enquêteurs un travail dans les champs sept jours sur sept et de conditions de logement indignes, la sécurité sociale française dénonçant elle des fraudes massives sur les cotisations. 

Les avocats de la défense ont désormais la parole. Le jugement devrait être mis en délibéré. 

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