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Quarante pièges à silures saccagés dans une commune de Dordogne

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Dans la nuit de mardi à mercredi, 40 pièges à silure ont été vandalisés au Fleix (Dordogne). L'entreprise en charge de ces prélèvements organisés avec la préfecture a porté plainte auprès de la gendarmerie.

Il y a trop de silures dans la Dordogne et ils s'attaquent aux poissons migrateurs comme les saumons. Il y a trop de silures dans la Dordogne et ils s'attaquent aux poissons migrateurs comme les saumons.
Il y a trop de silures dans la Dordogne et ils s'attaquent aux poissons migrateurs comme les saumons. © Maxppp - Christian Watier

Au petit matin ce mercredi au Fleix, les pêcheurs en charge de cette opération de prélèvement de silures dans la Dordogne découvrent que les 40 pièges installés la veille au soir ont été saccagés et enlevés de l'eau. Les bidons qui servent à attraper ces énormes poissons ont été éventrés à l'aide d'une lame, un par un. Au total, il y en a pour 1.000 euros de dégâts.

Espèces menacées

"Ça vous coupe la jambe et c'est décevant", confie Frédéric Delmarès, le patron de l'entreprise en charge de ces pièges. Ce n'est pas la première fois que ce cas de figure arrive, mais cette fois l'ampleur est impressionnante. Il pense qu'il s'agit de pêcheurs derrière ces actes de vandalisme. "Ce qui les intéresse, c'est de prendre les plus gros poissons, mais il y en a trop dans la rivière et ils ne grossissent plus, affirme-t-il. La preuve, ce qu'on pêche dans la Dordogne à taille égale avec la Garonne pèsent 10 kilos de moins en moyenne."

Avec ce manque de nourriture pour les poissons, les silures se rabattent sur d'autres cibles, comme les migrateurs tels que le saumon ou la lamproie. Cela menace les populations de ces poissons qui remontent les cours d'eau. Donc, des piégeages sont organisés avec la préfecture de Dordogne pour prélever quelques silures. Le patron de l'entreprise fait un lien entre le silure et les sangliers.

Enquête ouverte

Ce sont des espèces qui prolifèrent et dans le cas des silures, ils mettent en danger "l'équilibre" dans les cours d'eau, d'après Frédéric Delmarès. "On ne fait que diminuer leur nombre parce qu'il y en a énormément, mais tout le monde ne s'en rend pas compte vu que ça se passe sous l'eau", abonde-t-il.

Une plainte a été déposée, et une enquête a été ouverte et confiée à la gendarmerie pour tenter de retrouver le ou les responsables. Alors que sur les réseaux sociaux, certains pêcheurs dénoncent la présence de pièges, et certains vont même jusqu'à appeler à la destruction de ces derniers**. En attendant, l'entreprise a tout de même pu reprendre son activité grâce à un stock encore bien fourni.

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