Cyberattaque à l'hôpital de Corbeil-Essonnes : les patients "à risque" sont transférés
L'activité est proche de zéro dans les urgences de l'hôpital de Corbeil-Essonnes (Essonne), qui a été la cible d'une cyberattaque le week-end dernier. L'attaque a ralenti le système des résultats d'examens médicaux au point que certains patients "à risque" doivent être transférés ailleurs.
Quatre jours après avoir été la cible d'une attaque informatique, l'hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne, assure consultations, accouchements, petite chirurgie, mais "tous les patients instables ou nécessitant des soins aigus sont transférés", indique la direction ce mercredi. "Les patients à risque, qui ont besoin d'une surveillance accrue, sont transférés. Les patients dont l'état est stable, restent dans nos locaux", a détaillé le Centre Hospitalier Sud Francilien (CHSF).
Le transfert concerne la néonatologie et les urgences
Les services de biologie médicale et d'imagerie fonctionnent, puisque la configuration des appareils n'a pas été touchée par la cyberattaque. Ils ne peuvent toutefois plus transmettre les résultats rapidement. "Tous les examens se font manuellement", indique un représentant syndical de Sud Santé du Centre Hospitalier. Avec, par conséquent, des délais plus longs que la moyenne.
Les patients qui nécessitent des examens réguliers et fréquents à courte échéance (par exemple des patients des urgences ou les nourrissons hospitalisés en réanimation et en soins intensifs de néonatalogie) sont transférés vers d'autres structures. "Aux urgences, l'activité est proche de zéro" et "la réa en néonat a été vidée", précise le représentant syndical. "Toutes les interventions à risque ou complexes" sont également transférées, mais "la petite chirurgie" n'a pas été interrompue.
Les consultations, les soins programmés en hôpital de jour, les accouchements, restent assurés également. "De même, la pharmacie a pris des dispositions rapides qui garantissent la continuité d'approvisionnement des services en médicaments et en dispositifs médicaux", ajoute l'hôpital dans un communiqué. Les patients des services de cardiologie et de soins de suite et de réadaptation ont eux été transférés, en interne, vers l'unité de soins intensifs de cardiologie, "en préventif".
Pas de date pour un retour à la normale
Face à l'impossibilité de donner un calendrier pour un retour à la normale, l'hôpital a décidé de s'équiper de graveurs de CD pour conserver et transmettre les données d'imagerie et d'instruments permettant de réaliser les examens de biologie directement dans les services (prioritairement en soins critiques). "Un serveur mis à disposition par l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris est actuellement en test pour accéder aux sauvegardes de l'établissement", indique aussi l'établissement.
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